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Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ne sont plus

À Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello
Photo site du ministère de armées
 
Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello,
Vous qui avez choisi la mer comme berceau
C’est la terre d’Afrique qui vous a emportés
Et ce sable blanchi dans son aridité
Devient rouge de sang, du sang de nos marins,
Du sang de nos soldats qui meurent comme grains
Aux vendanges sanglantes des héros inconnus.
France, laisseras-tu longtemps tes soldats méconnus ?
 
France
 
Ces hommes, morts pour Toi, combien de temps encore
Tes journaux et tes ondes qui parlent et parlent fort
De tes publicités, de tes futilités
Balaieront-ils le poids de la réalité :
Des hommes sont couchés, tous dans la fleur de l’âge
Et Tu vis sans que rien ne change au paysage !
On dirait que ces morts ne sont pas de ton sang.
Sont-ils donc morts trop loin pour être tes enfants ?
 
France
 
Demande simplement à tes bons citoyens
Demain, quand ils iront pour acheter leur pain
De pointer sur la carte le Burkina Faso.
Je crains qu’il va falloir bien se lever très tôt.
Tes marins, tes soldats y trouvent leur tombeau
Mais qu’importe les lieux où meurent tes héros.
 
France
 
Enfin, consolons-nous ; là- haut en béret vert
Capitaine Kieffer et Augustin Hubert
Eux, vous ont salués et, pour l’éternité
Vos deux noms sont gravés, loin des futilités.
 
 
À Marseille, le 11 mai 2019     
Jean noël BEVERINI
Commissaire en chef (H) de la marine, membre de l'ANACLE
 

À FLORENCE ET LÉA

LES COMPAGNES DE CÉDRIC DE PIERREPONT ET ALAIN BERTONCELLO

 

 

Un mois, déjà un mois à l’horloge du temps.

Et ces jours qui s’en vont comme poussière au vent !

Que signifie le jour quand la nuit a pris place

Au cœur d’un grand amour qui le baignait de grâce ?

 

Et les jours se succèdent et les heures se traînent

Sans que la main aimée ne s’approche et ne prenne

La sienne.

 

Un mois, un mois déjà. Et Pénélope aussi

Refusait de filer le drap noir de l’oubli.

Mais Ulysse revint. Le conte était trop beau :

Homère ignorait le Burkina Faso.

 

Triste terre d’Afrique où meurent nos héros

Et qui fut, nous dit-on, de l’homme le berceau !

Noir berceau que l’Afrique qui devient le tombeau

Débordant de ce sang innocent à grands flots.

 

Femmes qui portez en vos mains la mémoire

De ces deux grands seigneurs entrés dans notre Histoire

Si leur vie s’est éteinte, songez à ces étoiles

Qui au plus haut des cieux quand la nuit tend son voile

Ne cessent de briller aujourd’hui et demain

Et chantent tout l’Amour de Cédric et d’Alain.

 

 

Marseille, le 3 juin 2019

Jean Noël Beverini 

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