Le Lieutenant Hubert GERMAIN n'est plus

Ils étaient mille trente huit.

Le dernier de l’honneur

Qui s’en va dans la nuit

Sans bruit.

Mille trente huit

Le dernier.

Pas de pleurs.

Légion, Marine et France

Te disent « Au revoir ».

Tout simplement ce soir.

L’Armée ne pleure pas ses morts

Car ils vivent encore.

Ils vivent comme toi

Droit

Dans le Carré des âmes

Qui ont porté les armes

Pour notre Liberté.

Choix des âmes bien nées.

Quel est le poids du sang

Qui coule et se répand

Dans un pauvre corps d’homme ?

Si peu de poids, en somme.

Quel est le poids d’Honneur

Qui coule dans ton cœur

 Et vibre dans ton sang ?

C’est le sang d’un amant,

D’un amant de vingt ans

Pour une fiancée 

Au nom sacré

De France. 

Marin, soldat et légionnaire,

Te nourrissant de mer,

Te nourrissant de sable

Et seule cette foi te rendant si capable

De te donner l’envie de vaincre

Ou de mourir.

Ce soir, ni pleurs, ni soupirs.

Mais quel est ce grand homme

Aux bras si grands-ouverts

Qui s’avance, Germain,

Puis te serre la main ?

C’est de Gaulle 

Qui te reconnait bien !

Toi qui dors aujourd’hui

Réveille-nous, Germain,

Et que jamais soit vain

Ton combat de vingt ans

Pour que vive demain

Notre France éternelle.

À Marseille le 12 octobre 2021
Jean-Noël Beverini 

Un grand merci à notre ami le Commissaire-en-chef Jean-Noël BEVERINI (notre académicien, ancien commissaire du 5ème Régiment Mixte du Pacifique, Mururoa) pour ce magnifique poème consacré à Hubert Germain. 

Lieutenant-colonel Constantin LIANOS, ancien Légionnaire Officier