Saint patron des Légionnaires
Saint Antoine le Grand (251-356) (qu’il ne faut pas confondre avec saint Antoine de Padoue, franciscain du XIIIe siècle), est né en Haute-Egypte dans une famille chrétienne. Vers l’âge de 20 ans, il entend l’évangile du jeune homme riche (Mat. 19, 16-21) et le reçoit comme un appel personnel: « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres… puis, viens et suis-moi ».
Il se retire alors dans le désert de la Thébaïde pour y mener une vie d’ermite dans la prière, où il trouve la force de lutter contre les tentations et de sortir finalement vainqueur de ces combats spirituels contre les pièges de Satan.
Très vite, il va attirer de nombreux disciples ; à son école, se créent des groupes d’ermites, qui se rassemblent autour d’un abbé, les anachorètes. En cela, il est le véritable père du monachisme chrétien.
Avec son ami Athanase, évêque d’Alexandrie, qui écrira ensuite sa vie, il travaillera aussi à réduire l’hérésie arienne. Il terminera sa vie à plus de 100 ans, dans son ermitage auprès de la mer Rouge où se trouve aujourd’hui le monastère copte qui porte son nom.
Saint Antoine jouit très rapidement d’une grande popularité et devint le protecteur de nombreuses confréries et métiers. Certainement que son caractère de lutteur victorieux (dans la vie spirituelle), d’ascète qui vit de manière frustre et dépouillée dans la solitude, d’homme qui a changé de vie pour une vie nouvelle au service de Dieu, a de quoi largement toucher le légionnaire.
Seigneur, je voudrais être de ceux qui risquent leur vie.
Seigneur, vous qui êtes né au hasard d’un voyage,
et mort comme un malfaiteur,
après avoir couru sans argent toutes les routes, celles de l’exil,
celles des pèlerinages et celles des prédications itinérantes,
Tirez-moi de mon égoïsme et de mon confort.
Que, marqué de votre croix,
je n’aie pas peur de la vie rude et dangereuse où l’on risque sa vie.
Mais, Seigneur, au-delà de tous risques d’une vie engagée dans l’action,
au-delà de toutes ces aventures plus ou moins sportives,
au-delà de tous les héroïsmes à panache,
rendez-moi disponible pour la belle aventure où vous m’appelez.
J’ai à engager ma vie, Seigneur, sur votre parole.
Les autres peuvent bien être sages, vous m’avez dit qu’il fallait être fou.
D’autres croient à l’ordre, vous m’avez dit de croire à l’Amour.
D’autres s’installent, vous m’avez dit de marcher et d’être prêt à la joie
et à la souffrance, aux échecs et aux réussites,
de ne pas mettre ma confiance en moi, mais en vous,
de jouer le jeu chrétien sans me soucier des conséquences et, finalement,
de risquer ma vie en comptant sur votre amour.