Saint Jean des imprimeurs
On connaît le passage évangélique rappelant la démarche des deux fils de Zébédée : Jacques et Jean, membres du Collège apostolique.
Jean était l’unique survivant du collège apostolique et avait atteint un âge avancé. Il gouvernait alors les Eglises d’Asie grâce à la haute réputation que lui assuraient sa dignité, ses grandes vertus et ses miracles.
Il fut arrêté à Ephèse et conduit comme prisonnier à Rome en l’an 95. L’empereur Dioclétien le condamna à un genre de mort barbare en ordonnant de le plonger dans une chaudière d’huile bouillante. Conformément à la pratique romaine, l’apôtre subit probablement d’abord la flagellation ne pouvant pas comme Saint Paul se prévaloir du privilège d’être citoyen romain. Quant au supplice d’huile bouillante on ne peut en douter puisque Tertullien, saint Jérôme et Eusèbe nous l’affirment. Jean sortit du supplice plus frais et plus vigoureux qu’il n’y était entré. La plupart des païens avec lui virent là le résultat d’un pouvoir magique. Jean fut banni dans la petite île Patmos, l’une des îles de la mer Egée.
Le supplice de Jean, qui fut plutôt un glorieux Triomphe, eut lieu en dehors de Rome à la porte Latine, appelée ainsi parce qu’elle conduisait vers le Latium. Une église fut édifiée sur l’emplacement en mémoire du miracle. On dit que c’était un temple de Diane dont la destination fut changée pour servir au culte du vrai Dieu. L’Eglise fut rebâtie en 772 par le Pape Adrien 1er.
Avec cette fête l’Eglise veut célébrer la foi, la confiance en Dieu dans l’épreuve. En effet, Dieu sauve, et nous permet de traverser l’épreuve dans la paix du cœur. Il donne la grâce de participer intimement à son mystère pascal en traversant l’épreuve.