Envol Marseillaise !
Edmond Rostand : l’amour de la mère patrie
Le mot d'accueil de Monsieur Pierre DARTOUT, Préfet de Région PACA, Préfet de Bouches du Rhône dans la cour d'honneur Claude ERIGNAC.
M. JP SCALESSE, Mme Claudette CALAYDJIAN ,Albert TEPASS,M.PRPERZIO,M.FEUILLERET et Constantin LIANOS
Ce fut une soirée magique ce 16 Juin 2018, un instant de sidération partagée, de fierté française et de chagrin immense au regard des détresses des familles endeuillées. Ces deux heures dans la cour de la Préfecture des Bouches du Rhône, samedi 16 juin, étaient dédiées au patriotisme charnel d’Edmond Rostand, l’enfant de Marseille, créateur de l’inoubliable « Cyrano de Bergerac ». Deux heures durant lesquelles les anciens de la Légion Etrangère ont communié ensemble en songeant aux racines de l’âme française, à ce creuset mystérieux qui s’appelle la France et qui incite les Français à se transcender pour la défense de leur pays en chantant en chœur leur hymne national « La Marseillaise ».
Thomas SERTILLANGES et Lcl Constantin LIANOS,
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Thomas SERTILLANGES, Président du festival Edmond Rostand et animateur de la soirée, a imaginé une succession de tableaux épiques, de poèmes d’Edmond Rostand à la gloire de la patrie, entrecoupés de chants interprétés par l’orchestre de l’amicale des anciens musiciens de la Légion Etrangère dirigés magistralement par le Tambour-Major Jean-Marie Garniche.
A l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918, le « Souvenir Français », la caisse d’épargne, la Mutuelle nationale des artistes, les membres du réseau de Monsieur Légionnaire, l’association des anciens combattants de la Légion Etrangère de Marseille-Provence (présidés par le Lcl Constantin LIANOS), de nombreuses personnalités artistiques et du monde économique de Marseille se sont associées pour rendre hommage à Edmond Rostand, le poète national de 14-18, dans sa ville natale.
Les membres de l'association de mémoire des poilus & Garance 14-18
Nous vivons une époque souvent marquée par le laisser-aller, la vulgarité, l’envie, le désir, le plaisir et la débauche. Et soudain, nous voilà transportés dans ce début glorieux du vingtième siècle où les soldats français se comportent en héros du quotidien. Ils savent qu’ils vont au sacrifice suprême, ils savent qu’ils vont donner leur vie pour leur patrie et ils y vont avec cette secrète jouissance qui magnifie leur mort à tout jamais. Edmond Rostand, lui, aurait aimé accompagner les Poilus sur le front, à Verdun ou ailleurs, il aurait aimé présenter sa poitrine au feu ennemi, mais il était âgé de quarante six ans en 1914 et déjà sa santé était chancelante. Il a tout tenté pour être accepté par les autorités militaires mais il s’est heurté à des refus systématiques. Alors, la mort dans l’âme, il s’est résolu à devenir infirmier auxiliaire pour servir tout de même l’armée française, panser les plaies des blessés, soutenir les familles éplorées par la perte d’un être cher, et surtout, écrire des vers patriotiques destinés aux soldats français.
Rostand ne va pas cesser jusqu’en 1918 d’organiser des soirées de bienfaisance pour venir en aide aux soldats, il soutient de toutes ses forces le moral du pays alors que la France connait des pertes immenses. Ses sœurs Jeanne et Juliette, sa femme Rosemonde Gérard, s’évertuent elles aussi à soigner les blessés à l’hôpital de Bayonne. « Moi Monsieur, répond Rostand à un importun, je n’ai rien tué, c’est vrai, j’ai protégé, j’ai défendu, j’ai assisté, peut-être suis-je brave à ma manière ». Brave ? Mais on connait peu de Français qui ont porté si haut dans l’histoire de France l’esprit de bravoure, du panache et l’amour de la mère patrie !
Thomas SERTILLANGES
« J’aimais la France, je ne la réalisais pas », confie Edmond Rostand à un proche qui s’étonne de son activisme tous azimuts au service des soldats du rang, « ceux que la terre étouffe au fond d’une tranchée ». Les fils de ses amis tombent au combat. Rostand considère le champ de bataille d’un œil lourd. Il se tait, le cœur crevé. Il pleure en secret les anonymes et ceux auxquels il peut donner un nom. « Le cœur n’est pas fort, mais l’âme est forte », dit-il, comme pour s’excuser. Rostand réinvente la vaillance pour ceux qui sont seuls dans la boue, face à un ennemi impitoyable. Il réinvente un cabaret inattendu dans un paysage perdu. Il récite des vers roboratifs à la gloire de la France et tend la sébile « pour les cantines du front où vos offrandes teinteront ».
Cyrano aux trachées pièce de théâtre de Jean Suberville caporal d'infanterie interprétée par William Mesguich et Alexandre Levasseur
Rostand se dévoue aussi pour les orphelins, les enfants de soldats décédés ou disparus au sein de l’association des « Petits Lits Blancs ». « C’est à nos enfants délaissés que nous sommes le plus blessés », clame-t-il. Les soldats français tombent au champ d’honneur par millions, mais la France ne perd pas le moral. On chante la Madelon, on célèbre le bleu horizon « auprès de ma blonde », on sert à boire aux Poilus qui vont au massacre, on compatit au drame solitaire de ceux qui perdent un fils, un mari, un père, ces héros « qui ont la force consciente de bien mourir ». Oui, ce fut une belle soirée de complainte patriotique à la gloire de la France et de ces grands Français, qui, tel Edmond Rostand exaltent la nation et le drapeau qu’ils chérissent par-dessus tout.
José D’Arrigo
(membre à vie de l'AACLEMP, membre du réseau de Monsieur Légionnaire)
C'est avec joie que j'avais diffusé l'invitation sur le site de www.monsieur-legionnaire.org ainsi que dans les réseaux de Monsieur Légionnaire.
L'entrée était gratuite avec une inscription obligatoire dans la limite des places disponibles.
Lieutenant-colonel Constantin LIANOS
Président de l'AACLE de Marseille Provence
Président-fondateur de www.monsieur-legionnaire.org - www.monsieur-legionnaire.com et ses réseaux.
Texte et photos © www.monsieur-legionnaire.org
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