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Les actualités de
Monsieur Légionnaire

Jusqu’à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ?

Lettres de Ciceron à Atticus

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Par l’Abbé Mongault, de l’Académie française

Tomes I et II

Chez J. Barbou, Imprimeur-Libraire, rue des Mathurins.

M DCC LXXXVII 

Je ne vais pas vous commenter les ouvrages de ma bibliothèque mais simplement deux d’entre eux que je viens précisément d’acquérir ce dimanche 30 mars dans une vente. Il s’agit des deux tomes des « Lettres de Ciceron à Atticus » traduites par monsieur l’Abbé Mongault de l’Académie française dans l’édition de 1787. Les deux tomes présentent la longue correspondance entretenue presque quotidiennement par Ciceron avec Atticus. Le texte dans la belle langue latine de l’avocat fait face à la traduction française de l’érudit abbé.

Marcus Tullius Cicero 

le 3 janvier 106 av. J.-C. (l’avenir appartient à ceux qui commencent tôt l’année !) Marcus Tullius Cicero est le célèbre avocat romain que nous connaissons et qu’il fallait faire taire et priver de parole à tout prix. 

Sa « langue », son talent, son art oratoire, ses succès dans ses plaidoiries, autant dans la défense que dans l’accusation, le rendirent éminemment célèbre.  

Il s’était, jeune homme, engagé dans l’armée puis, était devenu père de deux enfants, conditions indispensables à Rome pour faire de la politique.  

Nous connaissons tous son apostrophe :

« Jusqu’à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? ». 

Naturellement, l’homme ne se faisait pas que des amis. Le voilà, poursuivi de haines tenaces et exilé de Rome sans procès régulier. Après de nombreuses vicissitudes politiques, Marc-Antoine et Octave s’accordent pour l’éliminer.  Le premier commence par le proscrire. Puis, par l’assassiner. L’élimination a lieu le 7 décembre 43 av. J.-C. 

Sa langue percée d’aiguilles par Flavia

Ciceron s’apprêtait à quitter sa villa de Formia quand ses assassins se présentent, lui tranchent le cou et lui coupent les mains. Les mains étaient celles qui avaient écrit les plaidoiries accusatrices ! La tête de Ciceron sera remise à Flavia, l’épouse de Marc-Antoine qui en percera la langue par plusieurs aiguilles. Un tableau du peintre Pavel Svedomski illustre le jeu de Flavia avec une terrifiante cruauté. Il fallait continuer à priver de parole l’avocat, même après sa mort ! 

Nous écrivons tous des lettres ; enfin, de moins en moins avec internet, les mails, les SMS, les réseaux sociaux … Mais je sens que je vais goûter la lecture de celles de Marcus Tullius Cicero.

Marseille, le 1° avril 2025

Jean-Noël Beverini

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