Compte rendu Conférence-débats en présentiel du 3 mai 2025 : « La franc-maçonnerie chrétienne, une imposture » donnée par Serge Abad-Gallardo au siège de l'AACLE à Marseille
Franc-maçonnerie : Les princes du faux-semblant
Le débat est ouvert : la franc-maçonnerie est-elle une « imposture » comme le pense Serge Abad-Gallardo ou bien est-elle un lieu privilégié de l’épanouissement spirituel à l’abri des regards ? Les francs-maçons sont-ils les faux-monnayeurs d’une religion laïque prônant la solidarité entre les hommes ou bien contribuent-ils à bâtir un temple de l’humanité fondé sur la fraternité ?
Nul n’a vraiment la réponse à cette question très délicate. Le sujet est tabou. On ne l’aborde qu’avec des pincettes pour ne pas froisser les quelque 160 000 français qui fréquentent assidument des loges maçonniques.
Le mérite du lieutenant-colonel Constantin Lianos, président de l’association des anciens combattants et amis de la Légion Etrangère, est d’avoir réussi à débroussailler le sujet en invitant précisément Serge Abad-Gallardo à évoquer la teneur de son dernier livre intitulé : « La franc-maçonnerie chrétienne : une imposture ». Aucun point d’interrogation ne figure après le mot « imposture », ce qui revient à dire que l’auteur est convaincu de la réalité et de la vérité de son témoignage, appuyé il est vrai sur des citations souvent très éloquentes de francs-maçons de haut rang.
Ce samedi 3 mai, au siège de l’association, le thème du jour a permis d’attirer beaucoup de monde, tant les secrets maçonniques et les mystères de l’initiation fascinent les gens. La démarche cathartique de Serge Abad-Gallardo est parfaitement compréhensible puisqu’il a été un membre éminent de l’obédience du « Droit Humain » durant vingt-quatre ans et qu’il a renoncé du jour au lendemain en 2012 à sa « foi maçonnique » lors d’un voyage à Lourdes où il fut frappé par la grâce, ou si vous préférez, par le « syndrome Gad Elmaleh » qui a fait le désespoir de sa famille juive en pénétrant un jour dans une église et en succombant à genoux devant la Sainte-Vierge. « Lorsque vous trahissez vos engagements maçonniques, vous risquez une mort symbolique », affirme Serge Abad-Gallardo. Il parle en connaissance de cause.
Dès qu’il s’est délié de ses serments et qu’il a dévoilé dans plusieurs ouvrages la plupart des secrets de la franc-maçonnerie et son influence démesurée sur la vie politique française (35 pour cent des parlementaires français sont des maçons qui, droite et gauche réunies, inspirent l’avènement des lois sociétales les plus controversées : avortement, peine de mort, euthanasie, lutte contre l’enseignement libre), dès qu’il s’est libéré des rites obscurs qui encombraient son inconscient, Serge Abad-Gallardo a signé son arrêt de mort sociale.
On peut tuer un homme de diverses manières. Serge Abad-Gallardo était un haut fonctionnaire de renom. Du jour au lendemain, il a compris qu’on allait le traiter comme « un traitre à la cause maçonnique ». « Un jour, j’ai refusé de signer un marché public truqué par des élus et des entrepreneurs de mèche pour léser gravement une collectivité : en mon âme et conscience, en ma qualité de directeur général, je ne pouvais pas marcher dans une telle combine », avoue-t-il.
Ce « faux pas » frériste, il va le payer très cher. Durant trois ans, il est au placard. Plus un coup de fil, plus une commande, plus une réunion. Le black-out complet. On baisse la tête en le croisant. Au bout de ces trois années de mise à l’écart, il est licencié pour « insuffisance professionnelle ». Il fait valoir sa bonne foi en justice en déposant une plainte avec constitution de partie civile contre ses détracteurs pour « harcèlement moral » et en présentant contre eux à un magistrat instructeur 120 pièces accablantes.
La procédure a duré neuf longues années avant que le juge d’instruction désigné dans cette affaire ne rende une décision consternante : une ordonnance de non-lieu pour « insuffisance de preuves ». L’enquête n’a pas permis, explique le parquet, de déterminer quels étaient les auteurs de ce harcèlement moral et professionnel…Abad-Gallardo est devenu l’ex-directeur général et il a connu de sérieux problèmes financiers. Il a sombré dans la maladie et a failli périr d’un cancer en 2018, année au cours de laquelle son médecin ne lui donnait plus que six mois à vivre.
Les représailles de ses frères ont donc été d’une efficacité diabolique. A telle enseigne qu’on est en droit de se demander s’il ne règle pas ses comptes contre eux dans ses ouvrages assez critiques sur ces « imposteurs » ou « charlatans ». Ecrit-il pour exorciser les démons qui le hantent ?
Essaie-t-il en développant des preuves percutantes de la perfidie maçonnique de se flageller pour n’avoir pas su renoncer plus tôt à ces rites impressionnants qui ne sont rien d’autre que la bible des bien-pensants destinée à des groupes sectaires. La dénonciation tous azimuts n’est plus considérée par lui comme un acte de purification spirituelle mais comme une œuvre d’éveil des consciences.
Abad-Gallardo ne se venge pas de ses errements passés contre des personnes mais il déconstruit un système de faux semblants et d’apparats très déstabilisants. « Si je réussis à ouvrir les yeux de certains aveugles, comme Jésus, c’est pour que je sois digne de témoigner de ce que j’ai compris ». C’est clair et net : pour lui, on ne peut pas être franc-maçon et catholique car leurs croyances sont totalement incompatibles, les unes relevant de la « révélation », les autres de « l’émanation ».
D’où l’application de l’auteur à éreinter « l’orgueil luciférien » des francs-maçons qui choisissent des loges « déistes » où l’on vous donne à croire que vous pouvez fort bien croire en Dieu et, en même temps, dans l’architecte de l’univers, le dieu des maçons.
L’obédience la plus fréquentée est celle du « Grand Orient » qui compte 50 000 adhérents, la plupart socialistes.
Suivent avec 30 000 adhérents chacune la Grand Loge Nationale de France et la Grande Loge de France. Les autres obédiences paraissent plus confidentielles avec quelques milliers d’adhérents. Tous « ont la même façon de jouer les mêmes drames », les mêmes élévations à un grade supérieur, les mêmes idéaux universels et la même vision politique qu’on pourrait assimiler aujourd’hui au « wokisme » : faire du progrès scientifique le moteur de l’histoire, détruire l’Eglise catholique, instaurer une religion universelle, détruire les nations et créer un gouvernement mondial.
Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de syndicat, de parti politique, d’assemblée nationale, de Sénat, d’hôpitaux, de magistrats, de policiers, de journalistes, d’officiers de l’armée et de collectivités locales ou régionales qui n’échappent à l’influence prépondérante de francs-maçons très actifs. Ils sont partout. Et si vous n’êtes pas avec eux, vous êtes contre eux.
315 francs-maçons sur les 900 parlementaires français : leur « fraternelle » fait l’éloge de la transgression pour, disent-ils, faire progresser la société. La faire progresser ou régresser ? Chacun se fera son opinion. Comme le disait le pape Léon XIII, « nous avons affaire à un ennemi rusé et fécond en artifices ».
La franc-maçonnerie mène directement à l’apostasie, c’est-à-dire à l’abjuration de sa foi. Pour mettre les initiés sous emprise, les dignitaires des loges multiplient les rites qui s’inspirent du gnosticisme, de l’arianisme, de l’hermétisme, de l’occultisme, du spiritisme, de l’ésotérisme et du satanisme, autant de doctrines absconses et obscurantistes qui peuvent faire chavirer tout honnête homme dans la superstition ou l’obéissance aveugle.
Serge Abad-Gallardo persiste et signe : la franc-maçonnerie est une « contre-Eglise, le contre-catholicisme, l’Eglise de l’hérésie ». C’est une spiritualité sans Dieu. En réalité, les loges, de quelque obédience qu’elles relèvent, sont pleines d’adeptes opportunistes qui n’ont que des visées alimentaires ou de promotion professionnelle. Voilà ce qui déconsidère le plus la franc-maçonnerie. Certains futurs frères arrivent « déguisés en brebis » et font office de « rapaces ». On sollicite des avantages, des services et des bienfaits qu’on ne pourrait pas du tout briguer sur son propre talent. La duplicité maçonnique est dans ces petits marchés entre amis.
Le général Christian Piquemal, ancien commandant la Légion Étrangère et ancien conseiller militaire au bureau du Premier ministre Michel Rocard a témoigné qu’il avait été maintes fois sollicité pour intégrer une loge maçonnique et qu’il n’a jamais cédé à la tentation.
Claude Dupont, ex-commissaire divisionnaire, a pu, lui, voir à quel point la maçonnerie et surtout les « fraternelles » ont un rôle important dans la promotion sociale et corporatiste.
Quant à Guy Teissier, ex-député du secteur durant de nombreuses années, ex-président de la commission de la Défense et des forces armées pendant dix ans, ancien officier parachutiste, il a révélé lui aussi de nombreuses approches, tactiles ou pas, de l’offre maçonnique. Il n’a guère apprécié les relations troubles entre élus prétendument opposés, appartenant à des bords politiques différents et qui se retrouvaient en loges pour voter en secret sous le signe des trois points des lois qu’ils réprouvaient au sein de leur propre parti.
« Ils trahissent leurs électeurs, ils trahissent leurs convictions et ils trahissent leur pays », a estimé Guy Teissier sans ambages. Serge Abad-Gallardo lui a répondu que de nombreux francs-maçons étaient « en recherche de vérité » et sous « emprise magique » de rites bouleversants pour l’âme.
« Il y a les catholiques non pratiquants, dont j’étais, témoigne-t-il, il y a l’attrait du mystère et l’orgueil lié aux flatteries des « amis », il y a les Robespierristes en révolution permanente, style Mélenchon, et surtout, surtout, il y a les gens cyniquement intéressés qui viennent vous solliciter lors des agapes qui concluent les tenues maçonniques, c’est-à-dire les repas pris en commun. »
- « Cher ami, vous ne pouvez tout de même pas me refuser un service qui est clairement à votre portée, n’est-ce pas cher frère » …
José D’Arrigo

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Admission des impétrants :
Saint-Antoine le Grand, Abbé de la conférie de l'AACLE veille
Cérémonie aux morts
Envoyé : lundi 5 mai 2025 09:05
À : Joseph Darrigo
Objet : Re: Franc-maçonnerie : les princes du faux semblant
Envoyé : lundi 5 mai 2025 09:21
À : Joseph Darrigo
Objet : RE: Franc-maçonnerie : les princes du faux semblant
Envoyé : lundi 5 mai 2025 08:38
À : Joseph Darrigo
Objet : RE: Franc-maçonnerie : les princes du faux semblant
Envoyé : lundi 5 mai 2025 09:15
À : Joseph Darrigo
Objet : Re: Franc-maçonnerie : les princes du faux semblant

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