J’ai rencontré l’Été
par Jean Lary de Fortuné
24 août 2025
J’ai rencontré l’Été en terre Palestine
Et j’ai croisé, hagard, le corps de sœur Famine.
Elle avait main tendue en quête d’espérance
N’ayant plus à offrir que sa propre souffrance.
La Croix s’est assombrie en Terre nommée Sainte,
N’y germe plus que mort, n’y pousse plus que plainte.
La terre d’Abraham est labourée de pleurs,
Dans les yeux des enfants ne scintille que peur.
Là où retentissaient les paroles de Jean :
« Venez, aplatissez le chemin, il est temps,
Car Il vient, Il est là le vrai, le seul prophète »
Les bombes font la loi, les drones font la fête.
Le chemin est bien plat ! On ne peut le nier.
Abraham et saint Jean : allez vous rhabiller.
Comme au temps des barbares, croupissent en tunnel
Des otages innocents, là où coulait le miel.
Il n’y a plus d’abeilles, il n’y a plus de miel
Et la Terre promise est promesse de fiel.
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J’ai rencontré l’Été en terre ukrainienne.
Une terre voisine déclarait : « C’est la mienne ».
La terre appartient-elle au premier occupant ?
La Terre n’est pas née pour qu’y coule du sang.
La Croix s’est assombrie en terre ukrainienne.
Le sol s’est « en-crimé » mais qu’à cela ne tienne.
La mer baptisée « noire » a noirci ses rivages,
Il n’y a plus que morts endormis sur les plages.
Les étoiles palissent dans le ciel de Donbass,
De Kharkiv, de Louhansk quand les hommes trépassent.
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J’ai rencontré l’Été en terre africaine.
Je n’ai vu que l ’horreur attisée par la haine.
Cette terre d’Afrique tant réputée berceau
Est devenue depuis plus triste qu’un tombeau.
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J’ai rencontré l’Été en doux pays de France.
Je n’ai vu qu’un pays sans boussole, en errance,
Des hommes divisés et la Nation niée,
Et tout ce qui faisait sa grandeur, oublié.
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Je n’ai trouvé qu’un phare à la lumière éteinte.
Bien malheureux pays qui ne vit que de plaintes.
Faudrait-il que je compte les églises incendiées,
Les murs des cathédrales roulant sur les pavés,
L’agonie des curés au pied de leur autel,
Les enfants juifs saignés comme on saigne l’agnel ?
J’ai rencontré l’Été, puis l’Été est parti.
Il m’a laissé ces mots : « Courage et surtout prie ».
Texte et photos © Monsieur-Légionnaire
Apparu en premier sur https://monsieur-legionnaire.org le 24 août 2025
Appeared first inhttps://monsieur-legionnaire.org August 24th 2025
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