Le 10 Novembre 2018 : Les Poilus invités au Souvenir napoléonien
Les Poilus invités au Souvenir napoléonien
Il n’est pas étonnant que le Souvenir napoléonien étudie l’Histoire, la questionne, la mette en valeur et invite à la partager. Toutefois, en ce samedi 10 novembre, le thème retenu par sa Délégation régionale et son Président, le docteur Jean-Baptiste Renucci, sortait, au prime abord, des grandes épopées de l’Empire. Le Souvenir napoléonien organisait, en effet, une « Réunion commémorative du 11 novembre en hommage aux soldats de la Grande Guerre ». En réalité le lien était pleinement fondé. Au delà de la date anniversaire de l’armistice de 1918, anniversaire digne d’une exceptionnelle commémoration en raison de son centenaire, il suffisait de prendre connaissance des thèmes proposés et, en particulier, de la toute première intervention :
- « Des grognards aux Poilus
Une vie de courage et de dévouement »
Les fidèles lecteurs de la magnifique revue du Souvenir napoléonien « RSN » se souviennent certainement que le numéro 507 d’avril-mai-juin 2016 consacrait déjà un important article au centenaire du début de la grande bataille de Verdun et posait la question :
-« Quoi de commun entre cette bataille dans la boue des tranchées et les chevauchées impériales ? »
L’invitation ce 10 novembre 2018 du Président Renucci s’inscrivait dans cette même veine et ce même esprit. Dès 14 H 30 les participants avaient littéralement envahi la salle des Martégales, mise à nouveau sympathiquement à disposition du Souvenir napoléonien par madame Lisette Narducci, maire de secteur. Aux premiers rangs avaient pris place les généraux Michel Foudriat et Jean-Paul Andreoli, le colonel Larsen, le lieutenant-colonel et madame Constantin Lianos et plusieurs élus dont le sénateur Stéphane Ravier, le député Guy Tessier étant représenté par Stéphane Lachaux et le maire des 6/8 ° arrondissements par Gérard Vitalis.
Prenant la parole devant une assistance si fidèle, le Président présentait alors les cinq conférenciers de haute tenue qui, en surabondance aux thèmes traités, étaient loin d’être étrangers à la mobilisation et à la gourmandise du public :
Effectivement, avec une telle palette de conférenciers, tous maréchaux d’Histoire, l’auditoire ne pouvait qu’être enthousiaste, un enthousiasme encore rehaussé par la présence des Anciens Combattants de la Légion étrangère de Marseille-Provence qui, par la volonté du Lieutenant-colonel Constantin Lianos, Président de l’AACLEMP, et sous la haute direction du Major Dante Stevenazzi, Vice-président et ancien président des sous-officiers du 2° REP, interpréteraient quelques-uns de ces chants glorieux de la Légion, ces chants qui me font penser à ces vers de l’Aiglon d’Edmond Rostand :
« Nous qui par tous les temps n’avons cessé d’aller
Suant sans avoir peur, grelottant sans trembler
Ne nous soutenant plus qu’à force de trompette
De fièvres et de chansons qu’en marchant on répète ».
Après ces présentations, le président Renucci invitait le premier conférencier à rejoindre le micro, disons plutôt à ouvrir le feu.
« Des Grognards aux Poilus. Une vie de courage et de dévouement »
Alain Pigeard
Double point commun que ce courage et ce dévouement entre les Grognards du premier Empire et les Poilus de 14. Mais encore faut-il y ajouter les mêmes conditions de combat en hiver, la conscription qui ne sera supprimée qu’en 1978, sans oublier l’excellent état d’esprit des troupes. En revanche, souligne Alain Pigeard, si la France fait la guerre avec un armement moderne, elle la conduit avec une conception ancienne. En Allemagne, l’artillerie est au devant du soldat ; en France, derrière. Si les départements de l’Est ont toujours été habitués aux invasions et aux guerres, du côté des Pyrénées on n’a jamais plus vu d’envahisseurs depuis l’an 732 ! Le rapprochement est saisissant.
Quant aux pertes, elles sont sans commune mesure : la première guerre mondiale coûte en vies humaines 4 fois ½ de plus que toutes les guerres de l’Empire. À la fin du conflit, 24 villages de France n’existent plus : ils ont été totalement rayés de la carte. Durant la seule année 1914, 50% des morts ont entre 19 et 21 ans et la France mobilisera 8 millions d’appelés entre 1914 et 1918.
L’auditoire aura, enfin, certainement retenu le dernier exemple donné par le conférencier pour montrer les conditions de combat : les régiments ont besoin d’un nombre impressionnant de chevaux mais certains ont une robe blanche. Pour les rendre invisibles à l’ennemi les chevaux blancs vont être peints en vert !
L’état de l’armée française en 1918
1914-1918 à travers la Revue Marseille
La signature de l’armistice et ses conséquences
Le 11 novembre à Marseille
Chants Légion
Moment de couronnement. Le Major Dante Stevenazzi réunit sur l’estrade ses hommes et … femmes. Trois chants au programme et pour commencer : Eugénie.
Eugénie, chant de tradition de la première époque 1831-1839. Avant tout mouvement le Major présente le chant, l’explique et le met en valeur, selon le principe de base en la matière. Un chant Légion doit être chanté avec fierté et flamme. Le texte en est sacré !
Le silence tombe sur les Martégales. Le Major commente, rappelle le départ pour le Mexique … Eugénie … l’Impératrice … Et le chant commence :
« Eugénie les larmes aux yeux
Nous venons te dire adieu
… Nous partons pour le Mexique «
« La Petite Piste » : chant de la quatrième époque, de 1962 à nos jours. Et comme le précise le Major : « Sur les pistes, nous en avons usé des rangers ! ». Cher Major, nous te croyons sur parole.
« Et quand un jour nous partirons
Pour le dernier voyage
Chante-nous cette chanson … »
Et pour conclure, « Le fanion de la Légion » … « Pour chanter notre plus belle chanson ».
« À nos Poilus » et La Marseillaise.
Le président Renucci invite le commissaire en chef Jean Noël Beverini à le rejoindre sur la scène pour donner lecture du Poème « À nos Poilus » écrit à la demande du Lieutenant-colonel Constantin Lianos pour les célébrations du centenaire de l’armistice.
Le président de l’AACLEM de Marseille Provence qui tient en ses mains le texte du poème dira : « J’ai vu dans la salle des gens émus aux larmes ! ».
La Marseillaise, d’une voix forte et claire, est entonnée et conclut magnifiquement la commémoration. Merci au Souvenir napoléonien, à son Délégué Jean-Baptiste Renucci, à tous ses collaborateurs, à chaque intervenant, au Lieutenant-colonel Constantin Lianos président et les membres de l’Amicale des Anciens Combattants de la Légion Étrangère Marseille Provence et à tous les fidèles amis et amies ayant, par leur présence et leur amitié, manifesté leur reconnaissance aux Poilus de la Grande Guerre.
Entrée libre - Renseignements : J.B RENUCCI, Tél.: 06 81 64 82 69 @: aicm13(at)orange.fr
Texte et photo Constantin LIANOS © Monsieur-Légionnaire
- Vues: 10065