Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux « Justes » de France 21 juillet 2024
Il est des horreurs qui hantent sans fin la conscience humaine, et la rafle du Vel d’Hiv est de celles-ci. Il y a 82 ans. C’est une vie, et pourtant c’était hier. L’Etat français a écrit ce qui restera à tout jamais une page d’une noirceur insondable de notre histoire nationale.
« Il est 4 heures du matin. Ils sont venus nous chercher. Je vous dis adieu». Ces mots, écrits par une adolescente de 16 ans à l’aube d’une tragédie, ces mots dont la simplicité ne dissimule ni l’amour ni la souffrance, nous touchent et nous glacent aujourd’hui encore.
Trois phrases qui, par-delà le temps passé, sont l’une des milliers de cicatrices que laissera dans la mémoire du peuple français ce jour de juillet 1942.
Le 16 juillet 1942, vers quatre heures du matin, alors que les victimes dormaient encore, les képis zélés du régime de Pétain ont commencé à frapper aux portes. Cela dura toute la journée, et encore le lendemain. Pour les familles qui étaient de l’autre côté, dans l’intimité déjà profanée de leur foyer, la mort les attendait.
Les enfants dormaient, les couples chuchotaient, un homme laçait ses chaussures pour aller ouvrir son commerce, une femme mettait la bouilloire sur le feu. Ce jour-là, ces gestes quotidiens furent les derniers pour 13 000 innocents qui allaient être précipités dans l’enfer concentrationnaire.
Les célibataires sont directement envoyés au camp de Drancy ; les couples sans enfant aussi. Les familles, 8 160 personnes, sont quant à elles parquées dans le Vélodrome d’Hiver. Les cris des spectateurs sont remplacés par les cris des victimes.
Innocents, ces hommes, femmes et enfants ont été pris dans l’engrenage meurtrier du nazisme, simplement parce qu’un jour ils étaient nés. Juifs, ils avaient confiance dans la France, dont les Lumières avaient autrefois éveillé l’Europe et donné à l’homme des droits universels.
Ces hommes, femmes et enfants, qui avaient gardé, comme le grand rabbin de France Jakob Kaplan après la promulgation de l’odieux statut des juifs, une foi profonde en l'esprit de justice de la France éternelle, ont bel et bien été trahis.
La vérité, c’est que la collaboration avec l’ennemi, la trahison de l’essence même de la France, le régime de Vichy les a choisies délibérément. Dans nos campagnes les plus reculées jusqu’aux confins du Sahara algérien, les Juifs français furent les victimes d’une politique antisémite résolue, à l’initiative du régime.
La vérité, c’est que la police française s’est chargée d’arrêter les milliers d’innocents du 16 juillet. La vérité, c’est que pas un soldat allemand ne fut mobilisé ce jour-là. La vérité, c’est que l’Etat français est allé au-delà des exigences de l’occupant, et que ce crime fut commis en France, par la France et contre elle-même. Comme l’a dit le président Jacques Chirac il y a presque 30 ans, notre pays ce jour-là, accomplissait l’irréparable.
Et pourtant, au cœur de l’effondrement militaire, politique et moral, quand certains s’abaissaient dans la compromission, d’autres se sont élevés avec dignité. Face au mal qui rongeait la France et l’Europe, ils ont fait le choix de répondre par l’évidence du bien. Ces hommes et ces femmes qui refusèrent d’emprunter la voie que suivirent tant d’autres sont les «Justes» de France.
Ce sont eux qui, en accueillant un homme traqué, une famille pourchassée, ont sauvé les idéaux républicains, aux côtés de la Résistance. Ce sont eux qui ont incarné, avec un sens du devoir plein d’humanité, les valeurs et l’âme de la République. C’est grâce à leurs actions que les trois quarts des Juifs de France ont survécu.
Malgré les falsificateurs de l’histoire, n’oublions jamais l’alliance fatale entre le projet génocidaire nazi et le régime de Pétain. Cette collaboration de la haine qui a abouti à la Rafle du Vel d’Hiv, à toutes celles qui ont précédé ou qui ont suivi, à l’assassinat de si nombreux Juifs et Tziganes, frères et sœurs dans la souffrance.
Les actes et discours antisémites et racistes sont plus nombreux lorsque l’ignorance et l’oubli sont à l’œuvre, car la haine de l’autre, tapie dans l’ombre, guette les fragilités de nos mémoires, de notre histoire, de notre culture.
Elle guette nos inquiétudes et nos faiblesses. Elle guette les dissensions de la fraternité républicaine que certains cherchent à aggraver. Et la haine précède souvent de peu la barbarie.
Aujourd’hui, face à l’histoire, face à nos responsabilités, affirmons ensemble que la lutte contre les crimes de haine, contre l’antisémitisme, contre le racisme, doit être la marque distinctive de notre époque.
Vive la République ! Vive la France !
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Malgrè les vacances, nous étions nombreux à se retrouver à 9h00 ce matin pour rendre hommages aux victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France.
Nous Légionnaires, ayant été immatriculés, porté le képi blanc et ayant servi la France, avons aussi nos martyrs.
Comme j'ai indiqué ce matin à Monsieur Christophe MIRMAND, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Préfet de la zone de défense de sécurité Sud,Préfet des Bouches-du-Rhône, ce site web est justement dédié au Sergent Teofilo GOMEZ-FERNANDEZ (Grand père de Mme Patricia GOMEZ-BASQUEZ, assistante du Président-fondateur) tombé aux mains de la Gestapo par délation.
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