Les Français ne sont plus en sécurité en France
Claude Dupont : « Les Français ne sont plus en sécurité en France »
Une nouvelle fois le lieutenant-colonel Constantin Lianos, président de l’association nationale des anciens combattants de la Légion Etrangère, a vu juste en invitant un policier prestigieux, le commissaire divisionnaire honoraire Claude Dupont, auteur d’une lettre ouverte au président de la République et aux parlementaires qui a recueilli plus de 50 000 signatures en quelques jours et dans laquelle il mettait l’accent sur la montée de la délinquance et de la criminalité en France. Claude Dupont s’est battu durant quarante ans contre les truands et voyous de tout poil et il sait de quoi il parle. Sa conférence sur d’éventuelles solutions républicaines face à l’ensauvagement général de la société a été passionnante de bout en bout.
Il a d’autant plus de mérite que les statistiques relatives à l’état de la délinquance en France sont plus ou moins occultées, probablement pour ne pas susciter d’inquiétude dans l’opinion. L’observatoire de la délinquance et des réponses pénales a été supprimé et le ministre de l’Intérieur qui devait publier tous les mois les chiffres de la criminalité ne l’a fait qu’une fois.
Les chiffres cités par le commissaire Dupont font froid dans le dos : quatre millions de faits criminels recensés par la police et la gendarmerie durant l’année 2020. Les tentatives d’homicide, les coups et blessures ayant entraîné la mort ont doublé en vingt ans, les atteintes à l’intégrité physique des personnes ont augmenté de 38 % en dix ans, les viols se sont multipliés. Quant aux cambriolages, il est difficile de les quantifier car désormais de nombreuses victimes renoncent au dépôt de plainte, faute de confiance dans une enquête sérieuse de la police.
Le trafic de stupéfiants est en pleine expansion : quatre milliards de chiffre d’affaire chaque année en France qui entrent désormais dans les statistiques économiques officielles, 5000 points de deal recensés dans le pays, dont 230 dans les Bouches du Rhône et 160 à Marseille pour une rentabilité quotidienne oscillant entre 20 000 et 70 000 euros. Le commissaire Dupont a révélé également que les agressions ou outrages dirigés contre les policiers sont en constante augmentation en raison d’un refus généralisé de l’autorité.
Selon lui, Marseille, avec 155 948 crimes et délits constatés en 2020, est la cinquième ville la moins sûre de France après Paris, Bobigny, Saint-Martin et Cayenne. Les causes de cet ensauvagement sont multiples : immigration invasive, réponses pénales inadaptées, manque de places de prison, plaisir de faire mal gratuitement, application de la loi islamique de la Charia dans les quartiers réfractaires ou hostiles, « banalisation des « incivilités », un terme médiatique que le commissaire Dupont récuse avec vivacité car il désigne une absence de politesse ou de courtoisie et recouvre aujourd’hui les agressions les plus violentes comme si l’on voulait en atténuer la portée.
Des milliers de « multi-réitérants
Le conférencier a insisté sur l’omniprésence devant les tribunaux de «multi-réitérants», c’est-à-dire d’individus qui sont poursuivis vingt à trente fois et traduits en justice sans subir la moindre peine. Il s’agit souvent de mineurs auxquels on propose un simple « rappel à la loi » accompagné d’une admonestation dont ils se fichent éperdument. « Cette absence de sanction nourrit leur sentiment d’impunité et encourage la récidive », estime le commissaire Dupont. La vérité, c’est que la justice en France ne peut plus appliquer la loi, faute de places disponibles en prison et qu’elle est obnubilée par la culture de l’excuse sociale. Les coupables sont devenus des victimes et les victimes sont devenues des coupables.
Si l’on s’avisait de sévir avec fermeté contre les sept pour cent de malfaiteurs qui sont responsables de cinquante pour cent de la criminalité globale, on améliorerait grandement la situation. Si l’on évitait aussi d’accueillir en France toute la misère du monde (500 000 immigrés ou faux réfugiés déferlent chaque année en France), les choses iraient beaucoup mieux puisque la plupart de nos 65 000 détenus sont des étrangers ou des Français issus de l’immigration maghrébine ou africaine.
Les divers axes du « livre blanc de la sécurité intérieure » n’apportent aucune solution efficace à nos problèmes de sécurité : on « reformule » le pacte de sécurité, on « encourage » la réactivité des citoyens, on « prône » une diffusion de la culture sécuritaire par les réservistes de la police, bref on blablate dans un verre d’eau. Les bâtiments dévolus à la police et à la gendarmerie sont vétustes, l’urgence est de les moderniser et d’adapter leurs outils et leur armement à ceux des voyous.
«Dans ce livre blanc, on évacue les problèmes de fond qui se posent aux policiers», affirme le commissaire Dupont. Par exemple, on se refuse à y aborder la dégradation constante des relations entre la police et la population. Au lieu de protéger les forces de l’ordre, les gouvernants semblent suivre le mouvement pernicieux de défiance de la population envers les gardiens de la paix publique. De même, les relations orageuses entre la police excédée de constater que ses efforts sont réduits à néant et les juges qui libèrent les délinquants à tour de bras n’ont pas été évoquées non plus.
C’est la politique des œillères et de l’autruche. On ferme les yeux alors qu’il faudrait les avoir grands ouverts. Quant au projet de loi sur la « confiance dans l’institution judiciaire », il va inscrire dans les textes des entraves supplémentaires à l’enquête policière : l’avocat du suspect, déjà présent en garde à vue, sera autorisé à assister à la première perquisition au domicile de leur client, la procédure de flagrant délit sera réduite à une semaine avant l’ouverture d’une information judiciaire alors qu’elle pouvait durer un an ou deux pour mieux confondre les auteurs et accumuler les preuves à leur encontre. «Ces entraves profitent aux criminels au détriment des victimes», souligne le commissaire Dupont.
Le gouvernement semble également vouloir écarter les jurés populaires puisqu’il veut instaurer des «chambres criminelles» réservées aux juges professionnels pour les crimes passibles de quinze ans de prison. «Perte de la moralité, culture gaucho-bobo, relativisme, laxisme généralisé, l’institution policière et judiciaire est infiltrée à tous les étages», accuse le commissaire Dupont qui ne mâche pas ses mots. «Pour fabriquer un commissaire de police il faut dix ans de travail et de formation alors que pour faire un préfet, il suffit d’une signature au bas d’un parchemin».
Pour lui, les policiers ont toujours le sens de l’Etat mais ils sont dirigés par des politiques qui sont dans le déni. Les rodéos urbains à moto qui empoisonnent la vie de milliers de citoyens ? Dans certaines communes on ne poursuivra plus les auteurs afin de ne pas les blesser lors d’une course-poursuite et s’épargner une émeute. Ce ne sont plus les délinquants qui s’adaptent à la loi, c’est l’inverse. Bref, on ne respecte plus les profs, les maîtres, les policiers, les juges, les pompiers, les gendarmes, les parents, les personnes âgées. C’est la France Orange Mécanique.
Les solutions existent : elles sont appliquées dans de nombreux pays, comme le Japon par exemple. «Hélas, chez nous le point de non-retour est atteint, conclut le commissaire Dupont, le réveil sera violent et nul ne pourra y échapper. Nous vivons les prémices d’une guérilla urbaine dans le cadre d’un délitement généralisé de notre société. Le sursaut national finira par se produire, mais il sera explosif».
José D’Arrigo, Rédacteur en Chef du Méridional, (membre de l'AACLE)
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Un lien interessant pour avoir une idée d'une semaine ordinaire de nos forces de l'Ordre en France
Un grand merci à Claude DUPONT (membre de l'AACLE) pour cette magnifique intervention. La vérité est très dure.
Merci à José D'Arrigo pour son compte rendu précis et conçis comme d'habitude. C'est pour cela d'ailleurs qu'on ne chage pas une équipe qui gagne !
Beaucoup de nos honorables auditeurs sont présentés sans initier leurs profils avec leurs noms et malheusement n'ont pu entrer à notre visioconférence. Pour certains la bande passante n'a pas été au rendez-vous. Ceux qui m'ont demandé l'enregistrement ont été servis. Je rappelle que c'est destiné uniquement à des fins privés.
Un effort doit être fait dans ce domaine car pour acceder à nos visioconférences l'identification est obligatoire, mais, à partir du moment où vous disposez du numéro de la réunion de le code secret, n'attedez pas, osez, entrez en salle SVP !
Lcl Constantin LIANOS, ancien Légionnaire Officier à titre étranger, Président-fondateur de Monsieur Légionnaire, de l'AACLE, de l'ANACLE et ses réseaux
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Merci d'avance !
Constantin LIANOS
Texte et photo © Monsieur-Légionnaire
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