Vieux Sapeur - Grenadier de la Garde
VIEUX SAPEUR GRENADIER DE LA GARDE
J’ai acquis cette barbotine représentant un Sapeur de la Garde Impériale, il y a trois jours, chez un antiquaire de Marseille. La figurine, fin XIX°, mesure 19 cm de haut. Elle comporte, en arrière plan, deux pots : le premier et le plus important est destiné à recevoir le tabac. Le second, plus petit, est là pour recevoir les allumettes. Au socle, au pied droit, un grattoir pour allumer l’allumette.
À l’occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur, j’ai précisément souhaité mettre en valeur ces soldats, souvent ignorés, mais « fer de hache » des Armées napoléoniennes.
Jean-Noël Beverini
À Marseille, le 17 mars 2021
Vieux Sapeur des Grenadiers
De la Garde Impériale
Ne me dis ni ton nom, ni là où tu es né.
Il suffit de regarder ton hâle
Pour connaître ta vie mieux que par ton Livret.
Tes chausses ont usé les routes de l’Empire
Sans user ton ardeur. Et tu es toujours prêt !
Vieux Sapeur grenadier, je te dis : je t’admire.
Te voilà revêtu de ta grande tenue,
Le tablier de cuir sur tes deux guêtres blanches.
Merci et bienvenue,
Le ceinturon serré au dessus de la hanche,
La veste bleue, d’un bleu qui se sait impérial,
Et tes deux épaulettes à franges écarlates,
Et ta barbe qui rend ton visage martial.
À Sparte, le guerrier n’était pas plus spartiate !
Le bonnet à poil d’ours couronnant ton haut front,
Sur l’épaule la hache, si lourde et si tranchante
Que tremblent devant elle les plus solides troncs
Et les murs ennemis dont la chute t’enchante.
Et puis sur l’autre épaule, le fusil Charleville,
Capucine de fer
Pour vaincre au combat et défiler en ville,
Si proche de ta hache, si proche de l’enfer.
Ton havresac de peau de chèvre
Où se trouvent ton pain et surtout tes cartouches,
Accroché à ton dos ne connaît pas de trêve
Du lever du soleil au soir où tu te couches.
Vieux Sapeur à pied de la Garde
Tu es plus qu’un soldat.
Que dans son Paradis, Dieu te garde
Toi qui n’as jamais compté tes pas
Et qui jamais n’eus peur
Pour la gloire de ton Empereur.
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Merci d'avance !
Constantin LIANOS
Texte et photo Constantin LIANOS © Monsieur-Légionnaire
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