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Les actualités de
Monsieur Légionnaire

Compte rendu de la messe solennelle dédiée à Saint-Antoine le Grand, Abbé de la communauté Légionnaire du 19 janvier 2025


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Première Messe solennelle dédiée à Saint-Antoine le Grand,
Abbé de la communauté Légionnaire 

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Homélie pour la bénédiction de la statue de St Antoine le Grand
Basilique du Sacré-Cœur - Dimanche 19 janvier 2025

Nous sommes là en ce dimanche, en cette semaine de prières pour l’Unité des Chrétiens, pour méditer sur la vie de St Antoine, le grand, celui du désert dont nous bénirons la statue à la fin de la messe. 

Merci au père Olivier Salmeron et au Lieutenant-colonel Constantin Lianos et à vous tous, chers amis, de m’avoir invité pour cette inauguration, car en plus de sa bénédiction, vous inaugurez, vous initiez ce jour, la confrérie de St Antoine le Grand, Abbé de la communauté des Anciens Légionnaires.

Le son des fifres, des derboukas, des tambourins et des tamtams résonne encore à mes oreilles, rappelant mes souvenirs d’enfance en Algérie, à Bône, la ville de St Augustin, où nous participions quelque fois, mais de loin, aux mariages de nos amis juifs et musulmans, le tout parfumé à la fleur d’oranger. Des fêtes qui duraient presque une semaine, comme ce fut le cas pour ces noces célébrées à Cana.

La liturgie nous présente Jésus invité à des noces, inaugurant ainsi par le signe du vin nouveau, son entrée dans la vie publique et l’annonce du royaume des Cieux. 

Jean, l’évangéliste, brosse, dans son récit, le 1er des miracles qui jalonnent la vie du Christ et qui permirent à la première communauté chrétienne d’appréhender l’approfondissement de son message théologique. 

Isaïe nous parle de la préférence du Seigneur pour son peuple, qu’il épouse comme une jeune mariée qui fait la joie de son mari. Pourtant ce peuple ne lui sera pas toujours fidèle ! 

Marie est venue de Nazareth, Cana est à quelques kilomètres et elle est rejointe par Jésus et ses disciples. 

Voyez la différence entre la fête des noces auxquels ils sont invités et la vie au désert, dans laquelle St Antoine le grand va nous inviter dans un instant à le rejoindre, pour y méditer et mieux connaître sa vie. 

Fête et musiques, vin en abondance, manifestation extérieure des signes de richesse de la famille qui marie un de ses enfant, mais également manifestation de la gloire de Jésus, quand il opère ce miracle de l’eau changée en vin.

En cette année jubilaire au cours de laquelle nous sommes invités à l’Espérance et à approfondir notre foi, il nous est bon de partir comme en pèlerinage, loin de tout bruit, dans le désert, délaissant notre monde bruyant et surexposé médiatiquement, pour écouter, dans le silence, dans la brise légère, Dieu nous parler au cœur. 

Comme le fit Jésus durant 40 jours après son baptême, la plupart de ces hommes, de ces fous de Dieu, rejoignaient dès le 4ème siècle, Antoine, l’un des premiers anachorètes. Deux conceptions du désert se trouvent dans la Bible : terre stérile, ingrate où est envoyé le bouc émissaire chargé des péchés du peuple ; mais aussi lieu des amours avec Dieu, terre des fiançailles éternelles. Deux aspects qui se retrouvent dans la vie d'Antoine. 

Avec lui, ces hommes recherchaient la présence, la proximité, la relation en vérité avec Celui qui nous avait proposé de tout quitter pour hériter du royaume des Cieux.

Quitter son pays, voire même son identité, tout faire pour se fondre dans un groupe humain, se laisser modeler dans la radicalité totale du changement, c’est ce que fit le jeune Antoine.

Nous sommes en 251 et la nature est si verte près du Nil alors que nait Antoine, à Qeman, au sud de Masr (Memphis) ; sa famille appartient à la petite noblesse et croit en Jésus, Fils de Dieu. Le commencement du christianisme égyptien demeure obscur, pourtant on fait déjà mention de la venue de St Marc l’évangéliste et dès le IIIème siècle, les représailles et les persécutions ne se firent pas attendre. Sous Septime Sévère et Dioclétien les martyrs coptes eurent à subir la mort par attachement au Christ, comme ici à Marseille.

Antoine pratique la foi, est soumis à ses parents, ne recherchant pas les plaisirs : il est orphelin très jeune lorsqu’il perd ses parents et à 20 ans, il entend l’appel de Dieu quand Jésus répond au jeune riche qui lui demandait comment être parfait : « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi ».

Il part ! Antoine voulait acquérir une vie spirituelle sans cesse meilleure. A chacun, nous dit Paul dans la 2ème lecture, est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. Ce bien pour lui, c’est de désert, la solitude, loin de tout sauf de Jésus qu’il recherche radicalement et intensément et à partir de 270, Antoine vit en ermite dans le désert égyptien.

Athanase, son biographe écrit : Antoine résolut de s’habituer à une vie dure, prolongeant ses veilles jusqu’à passer des nuits entières sans dormir. Il mangeait une fois par jour, le pain et du sel était sa nourriture et il dormait sur la terre nue. Pourtant il ne voulait pas devenir un mort vivant, il entendait être un homme devant Dieu, un combattant de la lumière, surtout lorsque surgissaient les démons qui ne lui laissaient pas de répit.

Quel est son enseignement pour nous aujourd’hui ? : “Accompagner Jésus”, dans l’union, dans la prière et l’ascèse, car disait-il à ses visiteurs : « Le Royaume est au-dedans de nous, l’homme intérieur se forme au désert. Le désert n’est qu’un lieu de passage » ... L’Esprit, qui y pousse les moines, les ramènent souvent transfigurés vers la cité des hommes. L’invocation du nom de Jésus s’ébauche ainsi la prière : “Respirez toujours le Christ, croyez-en lui”.

Antoine a hérité des anciens, de ses maîtres, plusieurs exemples : “Il contemplait chez l’un l’amabilité... chez l’autre l’assiduité à la prière... la patience... la charité... ; de l’un il remarquait les veilles... de l’autre l’assiduité à la lecture... les jeûnes... chez tous il remarquait la dévotion au Christ et l’amour mutuel ”

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Ces anciens étaient des amoureux du Christ, des amants de son Nom. Il essaye l’ascèse, qui est un ensemble de pratiques, par lesquelles le moine s’efforce à la maîtrise de soi, afin que son être tout entier, corps et âme, soit docile à l’Esprit. Il y a aussi le discernement... 

     Saint-Antoine-le-Grand-Abbe-de-confrerie-de-la-communaute-legionnaire.jpg  Descendre dans l’abîme de son cœur ! On peut y découvrir la bête tapie, qui nous convoite et que nous devons dominer Aussi il ne faut pas se relâcher... Faire confiance car le Seigneur collabore avec nous. Il est écrit : “Quiconque a choisi le bien, Dieu collabore avec lui. Pas de désir de posséder... acquérons ce que nous emporterons, c’est-à-dire : la prudence, la justice, la tempérance, la force, l’intelligence, la charité, l’amour des pauvres, la foi au Christ... Vivons comme si nous devions mourir chaque jour, alors nous ne pécherons pas...” 

     Il nous faut mentionner également ses Lettres, au nombre de sept. La première est un traité sur la conversion et l'ascèse. Les six autres sont adressées à ses disciples. Leurs destinataires sont, bien sûr, les disciples anachorètes d’Antoine. L’enseignement peut se résumer ainsi : « Faire effort pour se connaître soi-même et de la sorte on peut connaître Dieu ». "La première chose qui importe à l’homme doué de raison, c’est de se connaître soi-même ; ensuite, de connaître ce qui vient de Dieu et toutes les grâces qu’il en reçoit sans cesse. Qu’il sache aussi que tout ce qui est péché et sujet à reproche, se trouve en dehors de sa nature spirituelle ".

      L’homme est à lui-même comme un miroir dans lequel Dieu se reflète à travers son Fils ; l’homme a été créé à l’image de Dieu ; son histoire est un raccourci dans lequel l’ensemble de l’économie du salut peut être déchiffré. Antoine y revient inlassablement. En découvrant sa misère, l’homme est capable de prendre conscience de sa vraie nature et de s’offrir tout entier à Dieu 

     Toutes ses lettres présentent la vie monastique comme une lutte continuelle dans laquelle le débutant doit s’armer de la mortification extérieure et intérieure, mais dans laquelle aussi, le Saint Esprit le guide et ouvre les yeux de son âme pour la grande œuvre de sanctification corporelle et spirituelle qui constitue le but suprême de sa vocation. Pour atteindre ce but, il faut d’abord extirper les passions, puis purifier ses sens.

     Voilà un travail spirituel qui nous reste à entreprendre et en nous approchant de sa statue, que nos devons à Jean-Joseph Chevalier ; on pourra se poser quelques questions fondamentales : « Qui suis-je et comment je vis » ?

     Encombré de tant de choses inutiles comment partager et être en adéquation avec ma conscience ? Si je me retrouve tout à l’heure face à face avec le Seigneur, que lui dire à l’heure de ma mort, cette mort qui me fait si peur, alors qu’elle est inéluctable et que je ne puis rien faire pour l’éradiquer ?

      Ces questions, combien de légionnaires, de képis blancs, de bérets verts, que vous représentez, corps prestigieux à la grenade à 7 flammes, qui continue de nous défendre sous toutes les latitudes, combien de ces hommes ont eu à se poser ces questions, alors que la guerre et la mitraille faisait rage ? Ils pensaient à leurs traditions, à ce code d'honneur du légionnaire qui a toujours dicté leur conduite au quotidien, en temps de guerre comme en temps de paix. Qu’il nous soit permis en cette célébration de les mentionner dans notre prière pour qu’ils ne sombrent pas dans l’oubli.

      Dans un tombeau délaissé, Antoine passa de nombreuses années à se forger l’âme en quête de Dieu et il y réussit malgré les tentions de ces être maléfiques qui dérangeait ses prières et ses intenses méditations

     105 ans de vie terrestre ; il meurt en 356 nous dit St Athanase, son biographe, précisant que l’on ne retrouva pas son corps, car il ne voulait pas d’un embaumement traditionnel à la manière égyptienne alors encore en usage. 

       L’ermite est mort dans la paix, joyeux, rempli de certitude qui laisse un sillage de lumière qui donnera quelques siècles plus tard, l’arrivé de Jean Cassien sur les rives du Vieux-Port. 

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      Désormais, la basilique du Sacré-Cœur, lieu de la tradition du Cœur sacré de Jésus, église et lieu de mémoire des morts des guerres, donnant leurs vies pour la liberté de la France et l’abbaye de St Victor, terre ensemencée par le sang des premiers martyrs, et des chercheurs de Dieu, à l’exemple de St Antoine le Grand, s’unissent pour nous redirent que le Christ est vivant, ressuscité et nous proposent de faire de nous tous, des êtres charismatiques et aimants, témoins de paix et de miséricorde, sous le regard aimant de la Théotokos, la Vierge Marie.

Bonne et sainte année, à vous tous, bonne fête chers amis des Anciens de la Légion et que règnent dans nos Confréries, nos traditions chrétiennes et notre culture française, enracinées dans cette terre provençale, terre de témoins, de martyrs et de saints. 

Bonne année jubilaire dans l’Espérance du Christ qui ne déçoit pas. Amen.

***

Remerciements à Mgr Jean-Pierre ELLUL, prévôt du chapitre
et au Père Olivier, aumôniers catholiques de l’AACLE.
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Je remercie,le Père Olivier de nous accueillir en ce jour de notre triple fête. Merci d’avoir accepté d’héberger la statue de Saint-Antoine le Grand mise en place réversiblement à durée indéterminée selon le règles de la Conférence des Évêques de France et accepter d’être notre aumônier de l'AACLE et de cette nouvelle Confrérie.
- M. Arthur RAFINE, architecte de l’art sacré du diocèse de Fréjus-Toulon et la cellule juridique de la Conférence des évêques de France pour leur aide,
- M. Jean-Joseph CHEVALIER pour son œuvre ! Il a réussi une merveille ! Honoré de Balzac disait : «Il faut toujours bien faire ce qu'on fait, même une folie».
- Mme Annick DESCHAMPS et sa chorale à travers chants pour l’animation de cette messe,
- Mme Monique THUS aux Grandes Orgues,
- les lecteurs et psalmiste Vincenzo ROMANO, Roland LANDRE, Patricia GOMEZ-BASQUEZ et Christiane THU THON, tous membres de l’AACLE,
- les membres de la confrérie de Pénitents blancs de Saint Lazare dirigée par M. Gilles GABRIELLI-IDEES,
- la confrérie de Notre Dame de la Major dirigée par M. Benoît PILATE,
- la confrérie de Saint Antoine le Grand, Abbé de Piana dirigée par le Dr Jean-Baptiste RENUCCI,
- Mme Christiane RENOUX et sa communauté du Cœur de Jésus, 
- M. Jean-Pierre CRISPI, notre cérémoniaire laïc, qui m’a aidé pour le livret de la messe. 
- M. SCALESSE et tous les porte-drapeaux présents,
- les Généraux David GALTIER, Jean-Paul ANDREOLI,
- les Colonels Antoine IBANEZ, ancien chef de corps de la 13me DBLE, Daniel MOINE, adjoint au maire des 9e et 10e arr., Jean-Jacques DOUCET, ancien comsec du 2° REP  Yves RAIMONDO, ancien du 2°REP, François BORDIER, ancien du 1er REC, Lcl Jean-Claude BAFFIE, Président SMLH13, Lcl (RC) Jacques VISCONTI, Président ANMONM 13,
le Cre en chef JN BEVERINI, notre académicien et poète,
- M. Jacques ANTONETTI, Président (h) de la chambre de la cour administrative d'appel,  M. D BECKER, Président UDAF13  
- Pr José d’ARRIGO pour ses comptes rendus de nos activités,
- Dr Jean-Paul BRESSIN, notre médecin coordinateur, Mme Jocelyne de MONTAIGNAC la marraine de l’AACLE, mon épouse Jeanne et tous les membres de l’AACLE et de la confrérie de Saint Antoine le Grand, Abbé de la communauté Légionnaire composée de 88 membres. 
 
Eddy-Coulanges.jpgMerci Mgr Jean-Pierre Norbert ELLUL, prévôt du chapitre, aumônier de l'AACLE depuis 25 ans,  pour cette très belle célébration solennelle dédiée à Saint Antoine le Grand, Abbé de notre Confrérie, que nous avions évoqué plusieurs fois au cours de nos nombreux pèlerinages notamment sur le mont Horeb.
 
J’attends cette messe depuis 55 ans.
 
Monsieur le Chanoine, je pourrais même vous dire votre Excellence, comme vous disaient les Franciscains au Saint-Sépulcre à Jérusalem lorsqu’ils vous faisaient signer leur cahier après la messe ! En effet, vous avez marqué votre monde partout où vous êtes passé. Votre ponctualité, spontanéité votre gentillesse et votre réactivité ont été très appréciées dans des moments très difficiles comme les attentes interminables aux check-points d’Eilat et le pont Allenby, les franciscains vous ont toujours fait signer dans le livre des évêques après les messes célébrées sur le tombeau du Christ au Saint-Sépulcre. 
Ce n’est pas donné à tous les prêtres de pouvoir terminer les messes sur le tombeau à Trente Minutes à la seconde près ! Ceux qui n’ont pas respecté cette règle n’ont jamais plus célébré sur le tombeau.
Vous êtes un des rares prélats de sa Sainteté ou prêtre tout court, à avoir célébré la Sainte Messe dans l’église de Saint Sergius dans le quartier copte du Caire, aux pyramides, sur le mont Horeb (dit Mont Moïse) au monastère de Sainte Catherine, dans le désert du plateau d’Hacerot du Sinaï en nous parlant de l’Exode et de la manne…à Eilat, dans le désert de Néguev, Mādabā, Amann, Petra, Mont Nébo, à Béthanie-au-delà du Jourdain, Massada, Qumran, Jéricho, Ein Karem de Bethany, Tibériade, Capharnaüm, Mont des Béatitudes, Nazareth, Mont Thabor, Cana (Galilée), Taybeh, Bethléem, Grottes des bergers…Saint Pierre en Gallicante, Cénacle, le Pater, Gethsémani, sur le tombeau du Christ plusieurs fois, la capelle Sainte-Hélène au Saint-Sépulcre,  Abu-Gosh, Césarée maritime, puis, pour continuer dans la lancée, sur le pas de Saint-Paul le Pharisien… à Kavala, Baptistère de Sainte Lydie, ville de Philippes, Salonique, Véria, Grand Météore, Thermopyles, Ossios Loukas, Corinthe, Aéropage d’Athènes d’où Paul adressa son discours évangélique aux Athéniens, paroisse de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Cathédrale d’Athènes, Mais aussi à Moscou, sur le Volga et à Saint Pétersbourg.
25 ans de service au profit de notre communauté ! C’est 5 contrats de Légionnaire ! Souvent, vous l’avez répété, vous n’étiez pas des Légionnaires tout en avançant avec les pèlerins et en encourageant les plus faibles ! C’est vrai qu’il fallait garder le rythme ! C’était 18 heures de marche et visites par jour avec 6 heures de repos (dîner et sommeil inclus), pour les courageux et discernants, le mur occidental à Jérusalem et autres promenades c’était après le dîner et hors programme tous les soirs ! Vous étiez toujours prêt pour les nouvelles aventures avec le groupe ! Il y avait tellement de choses à voir que parfois les repas de midi se terminaient par un coup de sifflet bref ! Je vous ai souvent répété qu’on ne change pas une équipe qui gagne!
 Yala ! Katalaves Papouli !
 
Un grand merci pour toutes ces années d’actions de grâces au profit de la communauté Légionnaire, pour les préparations et accompagnements à nos pèlerinages, les fiançailles dans les grottes des bergers de Bethléem, les mariages les baptêmes, sans oublier les nombreuses célébrations pour nos disparus que je vous demandais d'organiser très souvent au pied levé en cette très belle basilique du Soldat qu’est le Sacré-Cœur, paroisse de l’AACLE.
 
Un grand merci pour votre indéfectible amitié à l’égard de nos membres et amis de l’AACLE et à l’égard de votre serviteur. Sur les 79 pèlerinages que j’ai organisés en Terre Sainte, vous m’avez accompagné au moins 19 fois ! et deux fois sur les Pas de Saint Paul.
 
Je ne compte pas ceux à Lourdes, ni les retraites comme au monastère à l’Ile de Lérins où nous avions du mal à retenir le fou rire du groupe…ou le voyage à Rome avec la communauté du Cœur de Jésus ou en Russie. Vous avec parcouru avec moi une fois de demi la distance de la terre à la lune, en avion, TGV, en voiture, en bus, en bateau, à pied et à dos de chameau en présence de témoins ici présents. Pour le kilométrage, nous sommes aussi sûr que notre ancêtre Ératosthène à 500 kilomètres près ! Une bagatelle !
Pour les services rendus à notre communauté, vous avez été décoré de la médaille d’or de notre association par votre serviteur le 3 septembre 2019 sur la place de Normandie Niémen à Moscou.
Pour vos nombreux pèlerinages en Terre Sainte, vous avez été décoré de la médaille d’or du pèlerin par le Custode, médaille crée en 1901 par le 256e évêque de Rome et successeur de Pierre, qui gouverna l’église sous le nom de Léon XIII de 1878 à 1903. 
Pour vos cinq contrats de Légionnaire, au nom de l’AACLE, nous vous remettons aujourd’hui l’étendard/fanion que vous avez béni en avril 2010 dans la chapelle de Saint-Jérôme située sous l'église Sainte-Catherine adjacente à l'église de la Nativité à Bethléem au cours d’un pèlerinage, puis, un 2me pèlerinage au même endroit en chantant en permanence avec la communauté du Cœur de Jésus. Ce fanion-étendard nous a accompagnés partout y compris à (Ἄρειος πάγος) en français l’aréopage d’Athènes, Égypte, Sinaï, Jordanie, Palestine, Israël et en Russie.
C’est Vincenzo ROMANO, ancien Légionnaire, porte-étendard de notre association qui vous le remet au nom des présents et des absents à cette première messe solennelle dédiée à Saint-Antoine le Grand Abbé de la Confrérie des Anciens Combattants et Amis de la Légion étrangère.
 
Notre légitimité ? Le Légionnaire lorsqu’il signe un contrat de 5 ans, il signe en même temps un chèque en blanc à l’ordre de France pour un montant allant jusqu’au prix du sacrifice de sa vie.
Ne sont Légionnaire que ceux qui ont été immatriculés et ont porté le képi blanc, comme l’a bien précisé au cours de son commandement le Général Christian PIQUEMAL, ancien commandant la Légion étrangère. 
Mgr, 
Vous devenez désormais à compter de ce jour aumônier émérite de l’AACLE, tout en continuant à servir et prêt à repartir.
Je remercie très chaleureusement le Père Olivier SALMERON d’avoir accepté de vous succéder comme aumônier catholique de l’AACLE et de notre Confrérie malgré ses très très nombreuses charges.
Je vous remercie.
Marseille, le 19 janvier 2025
Lcl Constantin LIANOS, Président-fondateur.
***

Saint Antoine Le Grand, patron de la Légion Etrangère, a trouvé sa place à Marseille

Il fallait une foi inébranlable et une ferveur chevillée au corps pour parvenir à emporter l’adhésion unanime de ceux qui croient au ciel et de ceux qui n’y croient pas. 

Depuis plusieurs mois, un homme et une femme, fidèles depuis toujours aux anciens de la Légion Etrangère, s’activent en coulisses et s’échinent à qui mieux mieux pour que les anciens militaires ou encore en activité de la Légion Etrangère puissent enfin se recueillir à Marseille devant l’effigie de leur saint patron, Antoine Le Grand. Depuis ce dimanche 19 janvier 2025, ils ont réussi ce pari improbable, cette gageure impossible : faire construire une statue de Saint Antoine et l’inaugurer dans le vaisseau central de la basilique du Sacré Cœur à Marseille.

Cet homme s’appelle Constantin Lianos (ancien Légionnaire), président de l’association des anciens combattants et amis de la Légion Etrangère, et cette femme se nomme Patricia Gomez-Basquez, son assistante et trésorière (petite fille de Légionnaire). Grâce à leur pugnacité et à leur dévouement, ils ont permis ce dimanche à plusieurs centaines de membres de l’association mais aussi à des centaines de fidèles de la paroisse d’assister à la messe inaugurale consacrée à Saint Antoine.

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« Par Saint-Antoine, vive la Légion ! » : combien de générations de jeunes soldats de la Légion ont-ils entendu cette exhortation dans la bouche de leur chef de corps sans y prêter attention. Ces soldats, jeunes ou moins jeunes, ont enfin pu découvrir ce dimanche qui était leur saint patron. Il a fallu convaincre pour cela le chanoine Mgr Jean-Pierre Ellul devenu prévôt du chapitre depuis, aumônier de l’AACLE depuis 25 ans et de la confrérie de Saint Antoine Le Grand. Il a fallu aussi persuader le sculpteur Jean-Joseph Chevalier de s’atteler à cette tâche et le résultat est saisissant. Cet artisan exceptionnel a tout bonnement réussi à ressusciter Saint Antoine en façonnant la pierre de façon admirable. Une nouvelle fois, le duo Lianos-Gomez-Basquez a tout renversé sur son passage : la mission est impossible ? Ah bon, eh bien on va l’accomplir ! Mission accomplie.

Mgr Ellul et le père Olivier Salmeron ont concélébré une messe solennelle à la gloire de Saint-Antoine Le Grand avant l’inauguration officielle de sa statue à l’issue de l’office. Ils l’ont fait avec la solennité nécessaire à la dimension historique de l’événement. Il est vrai qu’ils ont été puissamment aidés dans leur tâche spirituelle par Mme Monique Thus, impériale aux grandes orgues, et par la chorale «à travers chants» d’Annick Deschamps, vibrante de chants magnifiques. 

L’histoire de France et la légende de l’armée française retiendront ce grand jour de la renaissance officielle d’un saint reconnu dans le monde entier, un des premiers moines anachorètes, ceux qui ont choisi l’ascèse, la résistance quotidienne à la tentation et la solitude dans le désert. La vérité, c’est que Saint Antoine était un soldat de Dieu. Un combattant de l’amour divin. Un guerrier du bien.

Il a vécu cent cinq ans. Et cet homme d’une rare longévité pour l’époque est un des rares à avoir suivi l’Evangile à la lettre : conformément aux préceptes du Christ, il s’est délesté de tous ses biens pour les distribuer aux pauvres et s’est contenté de vivre loin du bruit, loin de l’agitation, dans des grottes très sommaires, parfois même des tombeaux où il prônait la chasteté et la miséricorde à ses disciples. Franchement, réussir à se séparer de tous ses biens et à s’isoler pour méditer durant toute son existence, ce n’est pas donné à tout le monde.

L’acharnement de Saint Antoine a réussir cette vie monastique dans le dénuement et la prière a inspiré de nombreux artistes tels que Bosch, Brueghel, Dali, Max Ernst, Michel-Ange, Diego Vélasquez ou Flaubert. Ils ont réussi à pérenniser dans leurs œuvres le mode de vie très modeste des anachorètes. Saint Mathieu le dit clairement dans son Evangile : « Si tu veux être parfait, vends tout ce que tu possèdes et donnes le aux pauvres, tu auras un trésor dans les Cieux. Puis viens et suis-moi. Tout ce que vous emporterez dans le tombeau, c’est la charité, la douceur et la justice ». Le mérite essentiel de Saint Antoine Le Grand est de l’avoir fait.

Le mérite de Patricia Gomez-Basquez, préposée aux écussons et aux écharpes réservés aux membres de la confrérie, est aussi d’avoir écrit la prière suivante à Saint Antoine : « Protège notre confrérie et tous les Légionnaires, du plus jeune au plus ancien, et étends ta protection à tous les leurs. Toi, Saint-Antoine Le Grand, véritable serviteur de Dieu, qui rend la santé à ceux qui sont en proie à la souffrance, guéris-nous et prie le Seigneur pour nous ».

Ce fut donc une matinée légionnaire entièrement dédiée à la spiritualité et au saint patron de la Légion Etrangère.

Mgr Jean-Pierre Ellul, prévôt du chapitre, lui a d’ailleurs rendu un hommage sublime au cours de son homélie : « Antoine a été l’un des premiers anachorètes à passer sa vie dans le désert sur des terres ingrates et stériles, a-t-il prêché, avec ses disciples il a tout quitté pour épouser le royaume des cieux et se laisser modeler dans la réalité du changement. Il s’habitue à la dureté de la vie érémitique. Il ne mange qu’une fois par jour et dort à même le sol. Antoine résiste à toutes les tentations et devient un combattant de la lumière. Il s’efforce à la maîtrise de soi pour que tout son corps soit docile à la pénétration de l’Esprit ».

Pour mieux extirper les passions et purifier ses sens dans l’ascèse, Antoine Le Grand s’exerce à mieux se connaître soi-même pour mieux connaître Dieu. Il se met en adéquation avec sa conscience. Et pratique la prudence, la persévérance, la patience, la charité, l’amour des pauvres. Tous les Légionnaires sont invités à cet effort sur soi pour devenir meilleurs.

Le lieutenant-colonel Constantin a conclu cette messe superbe et solennelle par un chapelet…de remerciements à tous ceux et à toutes celles qui l’ont aidé à mener à bien cette inauguration légendaire. Il a profité de l’occurrence pour rendre un hommage mérité au Chanoine Jean-Pierre Ellul qui accompagne la Légion sur toutes les terres du monde, saintes ou pas, depuis vingt cinq ans. Un fanion très rare de la Légion lui a été offert pour le récompenser de ses éminents services spirituels. Mgr Ellul, c’est un véritable apostolat au service d’autrui qui ressemble à celui…de Saint Antoine Le Grand ! Merci à Constantin Lianos, merci à Patricia Gomez-Basquez et merci au bon père Jean-Pierre Ellul d’avoir fait honneur avec un tel éclat tricolore au saint patron de la Légion Etrangère.

José D’Arrigo

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Compte rendu de la cérémonie aux Morts, vœux du président-fondateur et coktail dans la crypte du Sacré-Cœur du Cre en chef Jean-Nël BEVERINI

TRIPLE FÊTE À L’AACLE

Il existe  des associations à la recherche d’adhérents. Nous en connaissons tous. Il en est même de prestigieuses qui voient leurs effectifs fondre comme neige au soleil. Il existe des groupements qui ne finissent par ne regrouper que des groupuscules. En revanche, je peux vous indiquer une association qui, lors de ses manifestations, est contrainte de refuser l’inscription à ses propres membres, tant ses effectifs sont nombreux, ses activités recherchées et ses adhérents motivés. 

Inutile de vous la présenter. Vous avez déjà compris qu’il s’agit de l’AACLE, l’Association des Anciens Combattants et Amis de la Légion Étrangère. Et tel était le cas encore ce dimanche 19 janvier 2025 pour le cocktail organisé à Marseille pour la triple Fête de l’AACLE, à savoir :

-       La fête de Saint Antoine le Grand,
-       Celle des Rois,
-       Celle des vœux du président-fondateur, le lieutenant-colonel Constantin Lianos. 

L’invitation lancée par le conseil d’administration précisait :

À l’issue de la messe solennelle dédiée à Saint Antoine le Grand, suivra un cocktail dans la crypte de la basilique du soldat.

Mais l’invitation elle-même indiquait : C’est complet !

C’est complet ! Eh, oui ! Les invitations de l’AACLE, cela s’arrache. Il faut avoir l’œil pointu et la réaction rapide ; que dis-je rapide : immédiate ! 

Nous voilà donc, après messe dominicale, nous dirigeant par la rue Adrien vers la crypte de la basilique. Une rue attribuée à un saint pour border le mur de l’église ! En milieu de chaussée et en tête notre joueur de cornemuse (réfléchissez au nom même de l’instrument) Alain Eveno en pleine action sur son « bagpipe ». Et de jouer, attentif à maintenir un son régulier à ses bourdons. Savez-vous, très sérieusement, que l’on fait remonter à l’Égypte antique l’origine de la cornemuse. Alors, jouer de la cornemuse le jour de la célébration de Saint Antoine le Grand qui naquit près de Memphis en Égypte, quelle heureuse coïncidence !   

Derrière notre cornemuse, en procession, les 18 porte-drapeau qui, peut-être pour la première fois arboraient les trois Couleurs dans cette rue Adrien. Un symbole ! 18 drapeaux en marche et non plus simplement « en statique » comme à l’occasion des cérémonies officielles. Je vous le dis : l’AACLE réserve toujours des surprises : celle de la cornemuse d’Egypte et celle de la marche du bataillon des Drapeaux. Merci à chacun d’eux et au maître principal Jean-Pierre Scalesse.

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Un cocktail

La crypte était foisonnante comme une ruche en pleine saison d’été quand les abeilles, le ventre lourd des pollens récoltés sur les meilleures fleurs des champs, des prés, des garrigues et des montagnes, rejoignent,  les ailes impatientes, le palais sucré de leur reine. Il en était ainsi de la crypte. Si la basilique est splendide (encore plus depuis qu’elle héberge Saint Antoine le Grand), la crypte dans un autre style plus dépouillé est également remarquable et d’une sonorité étonnante comme nous le constaterons. 

Un cocktail ? Attendez, soyons sérieux. Qui dit cocktail à l’AACLE ne dit pas, excusez-moi, « pince-fesse ». Si c’est cela que vous attendez, passez votre chemin ; allez chercher ailleurs, frappez à une autre porte. Ici nous sommes en esprit Légion. C’est tout dire. Tout commence par « la cérémonie aux Morts ».  

Cérémonie aux Morts

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Clairon Christian Laloux, à ton tour.

Les voûtes résonnent aux sons du Cuivre. Silence impressionnant de la minute de silence.  Oui, les voûtes résonnent du silence sacré.

Prière du parachutiste, chantée ainsi sous terre, dans cette crypte au cœur de Marseille et au cœur de chaque para présent.

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A t-elle déjà été chantée dans cette crypte ? Puis le « Boudin ». In contournable. Nous passons du stade de l’union au stade de la fusion. L’AACLE, c’est de la fusion nucléaire.

Les Drapeaux sont alignés sous les voûtes de béton sombre, ce qui, j’insiste, donne sous terre une impression de force et de solidité à toute épreuve. Remise de médailles du Dévouement et du Mérite de l’AACLE par le président. Le major Dante Stevenazzi, le torse illuminé de son écharpe de Saint Antoine le Grand, conduit les chants. En toutes circonstances, Dante ne peut que conduire !

Le traditionnel champagne rosé  accompagne les plateaux de cocktail et les triangles chauds de pizza, avant l’entrée des gâteaux des rois.  Le sculpteur Jean-Joseph Chevalier, accompagné d’Alexandra et de leurs enfants, reçoit le digne hommage des membres. Chacun sait que quelques pieds au-dessus des voûtes, son Antoine le Grand veille sur la communauté légionnaire et tous les présents. Le site consacré au sculpteur mérite d’être consulté tant il est riche sur les œuvres de l’artiste (sculptures, dessins, peintures et poésie) mais aussi sur son exceptionnelle personnalité. Rappelons que Jean-Joseph a été recommandé par monseigneur Jean-Pierre Ellul.

Une fusion de solidarité et d ‘amitié

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Nous sommes tous là autour du président Lianos et de Jeanne. Jeanne sans laquelle le président ne serait pas le président qu’il est. Évidemment, impossible de citer tout le monde… le général Jean-Paul Andreoli, en uniforme ; Brice ; le docteur et madame Bressin ; Eddy naturellement ; José ; le colonel Jean-Jacques Doucet et son épouse ; notre irremplaçable assistante du Président et trésorière Patricia Gomez-Basques (petite fille de Légionnaire) ; et Roland, toujours si exceptionnel d’humour, accompagné de son épouse, le colonel Raimondo, la Corse représentée par Jean-Baptiste et Denise (de Piana), Christian couvrant la rencontre …  Aly-Mohamad ; Jean-Claude ;  Jacques ; le général d’armée David Galtier (Adjoint région Grand Sud) ; le colonel Daniel Moine (ancien DMD de BDR, adjoint aumaire des 9e et 10e arr) et David Becker ; Jean-Pierre et Christine Riffaud ; Marie-Claire, Annie, Nicole, Annick …

Mais que se passe t-il ?

Ce qu’il se passe ! Devinez. Dante, le major qui va toujours « à l’extrême possibilité de ses forces »  chante ! Vive la Légion. Dante, c’est une vocation faite homme. C’est une vie consacrée à la Légion et une Légion pour la vie. Comme le clame son livre. 

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Oui, ces hommes sont là et ce n’est pas à vous, lecteurs de cet article, que je le dis, c’est à eux, à eux légionnaires : je vous admire. 
Pourquoi ? Ce serait trop long à dire. Mais déjà parce que MORE MAJORUM 
À Marseille, Ville Légion,

Le 19/01/25

Jean-Noël Beverini   

Ci-dessous, le lien vers les photos de cette belle célébration :
https://photos.app.goo.gl/QkTGUffJdTNN2gaL8 

Description du blason de la confrérie de Saint Antoine le Grand, Abbé de la Confrérie de la communauté Légionnaire

Logo ML1 Blason-CSALGCL.jpeg

Celui qui n’est plus ton ami il ne l’a jamais été ! (Aristote),
Tout ce qui n'est pas donné est perdu !
Texte et photos © Monsieur-Légionnaire
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