Au revoir Occident, toi qui conquis le monde

Depuis la Grèce illustre dont la pensée féconde

Planta en pleine terre le grain Démocratie

Refoulant le barbare, le tyran, l’insoumis

Pour enfanter un homme épris de liberté,

Respectueux des dieux, prônant l’égalité.

Au revoir Occident qui rassemblas le monde

Sous une paix romaine en unité profonde

De peuples si variés cimentant un empire

Où à être romain tout étranger aspire.

Au revoir Occident nourri de chrétienté

Qui malgré ses erreurs garda sa liberté,

Qui sut vêtir l’Europe de Croix et de clochers

Et sut vaincre le Mal sans pouvoir l’empêcher.

Et bonjour Oc-cédant !

Qui mets sous le boisseau la flamme du courage,

Qui n’attends que la mort arguant de son âge,

Qui abats ses statues et par-delà leur fonte

Et par-delà leur marbre couvres son front de honte.

Tremble Gaulois vaincu, dans tes anciennes brailles,

Remise-les au clou, détricote leurs mailles.

Tu porteras bientôt la blanche djellaba

En reniant Jésus pour acclamer Allah.

Tremble Gaulois vaincu devant tes caisses vides

Mais devant tant de mains aux ambitions avides.
Tremble Gaulois vaincu de n’être plus le maître

Que de tes souvenirs et l’ombre de paraître. 

 Tremble Gaulois vaincu ! Comme aux temps barbaresques

Tes églises s’enflamment en bûchers gigantesques,

Tes prêtres immolés au pied de leur autel,

Tes pauvres enseignants, un sort accidentel ?

Ont la tête tranchée au sortir de leur classe, 

Tes enfants dans les bois, pire animal qu’on chasse,

Expirent sous les coups d’une justice lâche.

Tremble Gaulois vaincu en attendant la hache

Qui scellera la fin de tes hésitations

Et demain de notre … civilisation.

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