David et Goliath
David et Goliath
Souviens-toi de David, jeune fils de Jessé,
Petit, adolescent, de sept le dernier né.
Le roi Saül d’Israël renvoie les six premiers
Jugés trop incapables et pas assez guerriers
Pour combattre Goliath, le géant Philistin
Qui peut saisir un bœuf, l’étouffer de ses mains.
David aux cheveux roux et au visage d’ange !
Mais le roi le choisit pour qu’il combatte et venge
Son peuple humilié. David, fils d’un berger,
Juste sorti d’enfance, ignorant le danger :
« Personne, clame t-il, ne doit perdre courage,
Dieu m’accompagnera, surtout dans mon jeune âge,
Dieu guidera ma main, Dieu conduira mes pas,
Dieu seul, parce qu’Il est Dieu, ne m’abandonne pas ».
Et David s’avança au devant du géant,
Sans bouclier, sans armes ; seul pendait à son flanc
Sa fronde. Il la saisit. Mais comme il fait enfant
En face des coudées, en face des empans
De Goliath, le héros, de Goliath l’invaincu !
La pierre qui sifflait, Goliath l’avait-il vue ?
Et Goliath s’effondra, le front dans la poussière,
Sous les cris ahuris de l’armée étrangère.
Le Goliath d’aujourd’hui est cette pandémie
Tout aussi effrayante, géante comme lui.
Un David surgira
Gardons la Foi.
À Marseille, le 20 décembre 2020
Jean Lary de Fortuné
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