CES POILUS ETRANGERS
En Hommage aux Légionnaires " CES POILUS ETRANGERS "
Morts pour la FRANCE lors de la "DER des DER" de 14/18
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Venus du monde entier, ils furent volontaires
Quand l'ordre de mobilisation générale
Fit appel à eux, pour être militaires,
Au temps des moissons, à l'heure vespérale.
Ainsi, jeunes et vieux de toutes conditions,
Quittant leurs foyers et leurs familles, devraient partir
pour rejoindre de secrètes destinations
Où leur devoir serait de vaincre ou de périr.
Certains excités souhaitaient vite en découdre.
D'autres avaient, malgré tout, de plus sombres soucis
Elle a des effets divers, l'odeur de la poudre
Et tous ne partirent pas la fleur au fusil.
Les champs et les villes perdirent la vigueur
De ces gars, si nombreux, partis pour combattre.
Le pays frappé d'une étrange langueur
Était à deux doigts de se laisser abattre.
Les femmes courageuses, qui pourtant pleuraient
Leurs hommes, pères, frères, fils, tous à la guerre,
Partis si loin, au front où souvent ils mourraient.
( S'il en est tant partis, il n'en revint guère )
Ces femmes là, disais-je, reprirent les outils
Délaissés par leurs chers absents. Et ces mères,
Ces sœurs, ces filles, en charge des vieillards et des petits,
Prirent en mains, usines, terres, la pêche en mer !!!
Il nous faut leur rendre un légitime hommage
Pour avoir aidé l'armée, à leur manière,
Et tout ce qu'elles firent avec foi et courage
Pour servir notre PATRIE, depuis l'arrière.
Les capotes bleues sur pantalons garance
( Tenues imposées.....intérêts dégueulasses )
Donnaient aux poilus une belle apparence
Et une belle cible aux tireurs d'en face.
Alors on décida de les vêtir de bleu.
L'armée adopta cette nouvelle couleur
sans se rendre compte ( et c'est inconcevable )
Qu'elle était associé aux peurs et aux malheurs.
Tous les documents auxquels on se réfère
Révèlent à quel point, au front c'était l'horreur.
Nos poilus, ayant franchi les portes de l'enfer,
Allaient y connaître des années de terreur,
Dans un cadre lunaire, tellement bouleversé
Que le sol tout entier en était vérolé......
Les ravins comblés, les collines arasées
Par un déluge de feu, semé à la volée,
N'étaient que les témoins des combats d'artilleries,
Des assauts héroïques, des combats corps à corps,
De tous ces sacrifices et de tant de tueries
Qui exigent de nous, qu'on s'en souvienne encore !!!
Mon grand père, Flamand, servait comme étranger
Dans la Légion. Quand il sortit d'une tranchée
Pour courir à l'assaut, insouciant du danger,
Par un obus, sûrement, eût les mains arrachées.
Plus tard, quand nous chantions " POUR LES BELGES Y'EN A PLUS "
Ses deux mains de bois bois essuyaient les larmes de ses joues
( les mutilés sont ceux dont la Mort n'a pas voulu )
Alors, nous évoquions le Capitaine DANJOU....
Pourtant ces ruines n'étaient pas inhabitées.
Contre toute attente, ( qui aujourd'hui le croira ? )
Des hommes y survivaient, des Poilus entêtés
Qui souvent partageaient leur bouffe avec les rats......
Dans les tranchées, tous s'enlisaient dans la boue.
On y luttaient et résistaient jour après jours.
Nos légionnaires, harassés, y dormaient debout,
Car il leur fallait tenir, encore et toujours.
Nos disparus, dans la terre, se sont engloutis.
Si le sol vomit le fer qui les a terrassé,
( Qui le travaille aux champs y casse ses outils )
la glèbe, a gardé nos enfants pour les mieux bercer !!!
Et pendant que partout la guerre faisait rage
En FRANCE, en BELGIQUE, en MACEDOINE, en ALBANIE,
Nos LEGIONNAIRES s'inscrivaient dans les pages
Où les actes des braves ont été réunis …..
Nul n'aurait pu aller plus loin, aller au delà !!!
Pour nous en souvenir, nous voici rassemblés.
Un siècle nous sépare et pourtant ils sont là,
Grâce à leur sang versé et notre honneur mêlés.
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Caporal-chef Claude Fernand Lagache (dit C.f.L. )
Membre à vie de l'A.N.A.C.L.E.
11-11-19.
Texte © Monsieur-Légionnaire
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