Bicentenaire de la mort de Napoléon
Bicentenaire de la mort de Napoléon
À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, il n’est pas interdit de penser aussi à sa naissance. L’une est indissociable de l’autre! Tel est le destin de l’homme. J’ai imaginé qu’un augure, prêtre du Collège Augural dans la Rome Antique (si chère à l’Empereur) était présent lors de la naissance de Bonaparte et, naturellement, scrutait le ciel pour prédire l’avenir du nouveau-né …
Savez-vous que sur les dictionnaires, Augure et Austerlitz sont sur la même page ?
NAISSANCE DE L’EMPEREUR
L’augure, au temps de Rome, en toge pourpre et blanche
Scrutait le bleu du ciel en agitant ses manches
Pour lire l’avenir dans le vol des oiseaux,
Qu’ils soient aigle, vautour, corneille ou corbeau.
Le prêtre, de sa main, au lituus doré
Se partageait l’espace de son bâton sacré.
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L’Oiseau pouvait venir du fond de l’horizon,
Les ailes étendues, l’œil couleur borazon,
Son ombre survolant de loin le Capitole.
Et l’augure étudiait le bel oiseau qui vole.
Le regard vers le Sud, la trabée écarlate,
Signe de ses honneurs et signe de son faste.
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L’Oiseau pouvait planer au dessus des feuillages,
Alors son vol trop bas était mauvais présage.
Le prêtre augural n’y voyait rien de bon,
Il fallait aussitôt en tirer la leçon.
Mais si l’Oiseau sacré, ambassadeur des dieux,
S’élevait dans le ciel, présage était heureux.
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Si lors de ta naissance, l’augure eut été là
Il aurait remarqué, chanté a capella :
« Quel signe si divin : cet Aigle aux yeux d’airain
Qui vole au ciel de Corse de son vol si serein
Nous promet plus qu’un homme. Que tous les clairons sonnent !
Le destin de l’enfant rendra le monde aphone ».
À Marseille, le 30 mars 2021
Cre en chef Jean-Noël Beverini, membre de l'AACLE et du Souvenir Napoléonien
Lien du site du Souvenir Napoléonien
Texte et photo © Monsieur-Légionnaire
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