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Les actualités de
Monsieur Légionnaire

Honneur aux fusillés de Signes du 30 mai 2024

Le charnier de Signes a été découvert en septembre 1944 dans un vallon entre Le Camp et Signes.
Il est depuis un lieu de mémoire. Mémorial du charnier de Signes
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L'Adjudant Brice BOUCHOT, porte-drapeau de l'AACLE a représenté le Président et l'association
à cette très émouvante cérémonie donc l'accès sur le site ne peut se faire qu'en 4x4.

Les massacres de Signes sont des épisodes de la Résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours desquels trente-sept résistants français et un officier américain sont fusillés par l'armée allemande, les 18 juillet et 12 août 1944 à Signes, dans le Var.

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Les fusillés de Signes :
  • Marcel ANDRÉ 44 ans - directeur d’école - CDL des Basses-Alpes
  • André AUNE 45 ans - courtier - Chef départemental de l’AS des Bouches-du-Rhône
  • Georges BARTHÉLEMY 37 ans – Lieutenant FFI
  • Lucien BARTHÉLEMY 40 ans - agent commercial - Réseau La France au Combat
  • Charles BOYER 59 ans - avocat - Réseau La France au Combat
  • Albert CHABANON 29 ans – professeur – responsable régional de l’OU
  • Henri CHANAY 30 ans – officier français – Chef de la Mission interalliée (DMR par intérim)
  • Roger CHAUDON 36 ans – directeur de coopérative agricole – SAP Basses-Alpes
  • Georges CISSON 34 ans - ingénieur des ponts et chaussées - Chef régional du NAP
  • Paul CODACCIONI 55 ans - contrôleur principal des PTT - Chef régional du NAP-PTT
  • François CUZIN 29 ans - professeur de philosophie - CDL des Basses-Alpes
  • André DAUMAS 44 ans - médecin - Médecin FFI Basses-Alpes
  • Jean-Pierre DUBOIS 49 ans – décorateur - MLN
  • Léon DULCY 32 ans - médecin - SOE britannique
  • Guy FABRE 19 ans - étudiant - OU
  • Maurice FAVIER 27 ans - secrétaire de Mairie - CDL des Basses-Alpes
  • Paul KOHLER 44 ans, chef mécanicien - NAP SNCF
  • Pierre-Jean LAFFORGUE 29 ans – officier français - ORA
  • Émile LATIL 41 ans – peintre – CDL des Basses-Alpes
  • Jean-Louis LESTRADE 20 ans - étudiant - OU
  • Maurice LEVY 32 ans – publiciste - Agent de renseignement OSS
  • Jean LIBERT 20 ans – Chef du service de liaison du MLN
  • René MARIANI 22 ans - étudiant - OU
  • Louis MARTIN-BRET 46 ans - directeur de coopérative - Responsable MLN et président du CDL des Basses-Alpes
  • Jules MOULET 45 ans - entrepreneur - Chef NAP des Bouches-du-Rhône
  • Jean M. MUTHULAR 34 ans - officier américain - Mission interalliée OSS
  • Francis NINCK 30 ans - officier français – Commandant du secteur AS de Marseille
  • Léon PACAUD 31 ans - officier français – FFL
  • François PELLETIER 23 ans - officier français - BCRA – FFL
  • Jean PIQUEMAL 39 ans - infirmier - CDL des Basses-Alpes
  • Terce ROSSI 28 ans - mécanicien – Agent FTP Basses-Alpes
  • Robert ROSSI 31 ans - officier français - Chef régional des FFI
  • Georges SAINT-MARTIN 20 ans - étudiant – FFI (secrétaire de Robert Rossi)
  • Robert SALOM 18 ans - étudiant – Agent FTP Basses-Alpes
  • André WOLFF 44 ans - notaire - AS

Acquis pour un franc symbolique, le terrain situé sur le territoire de la commune de Signes au lieu-dit du "Vallon des Martyrs" devient, en 1996, nécropole nationale. Inaugurée le 25 juin de la même année en présence du Ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre, elle rend hommage aux 38 résistants exécutés sur ce site en juillet-août 1944. D’une superficie de 54 ares, cette nécropole ne comporte pas à proprement parler des corps, mais un ossuaire ainsi que 38 dalles commémoratives individuelles.

La Résistance en zone Sud

Dès l’été 1940, des individus et des petits groupes protestent contre l’Occupation et critiquent les orientations politiques de l'État français, récemment au pouvoir. Mouvements et réseaux de Résistance se développent progressivement en Provence non-occupée, comme dans tout le pays.

En novembre 1942, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone libre. La Résistance se renforcent de nouveaux individus et les actions armées contre l’Occupant se développent.

Le 26 janvier 1943, sous l’impulsion de Jean Moulin, les trois grands mouvements de zone Sud (Combat, Libération Sud et Franc Tireur) se regroupent pour devenir les Mouvements Unis de la Résistance (MUR). Ils mettent en place une organisation clandestine très structurée comportant différents secteurs d’actions : l'Armée Secrète (AS), le Noyautage des Administrations Publiques (NAP), la Section Atterrissage Parachutage (SAP), le Recrutement Organisation Propagande (ROP), une Organisation Universitaire (OU)… Des maquis, émanant des MUR, des Francs-tireurs et partisans (FTP) ou de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), se constituent dans les régions montagneuses où se sont réfugiés de nombreux réfractaires au STO. Entre décembre 1943 et février 1944, les différentes forces armées de la Résistance se regroupent pour former les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

En 1944, les résistants de la zone Sud préparent la Libération du territoire. Des Comités Départementaux de Libération (CDL) sont constitués. Après le débarquement des troupes alliées en Normandie du 6 juin 1944, la répression menée par l’armée allemande, la Gestapo et la Milice s’intensifie, en particulier contre les maquis créés en juin dans la région provençale.

Les exécutions de juillet et août 1944

Pendant l’été 1944, une trahison permet à la Gestapo d’arrêter de nombreux résistants de R2 (actuelle région Provence-Alpes-Côte-d’Azur). C’est le cas, le 16 juillet 1944, pour la quasi totalité des membres du Comité Départemental de Libération des Basses-Alpes, réunis à Oraison. D’autres sont interpellés à leur domicile ou lors de rendez-vous. Soumis à des interrogatoires et à la torture au siège de la Gestapo de Marseille, au 425 de la rue Paradis, ils sont ensuite transférés à la prison des Baumettes.

Le 18 juillet, après un simulacre de jugement, vingt-neuf de ces hommes sont fusillés dans un vallon isolé des bois de Signes. Le 12 août, neuf autres résistants sont exécutés sur le même site. Les corps sont enfouis sur place.

La découverte de ce charnier en septembre 1944 révèle la brutalité de ces exécutions : certains ont été enterrés vivants et de la chaux vive a été jetée sur les corps les rendant parfois méconnaissables. Parmi les victimes, il est possible d’identifier des résistants provenant de différents mouvements et organisations : le président du Comité Départemental de Libération (CDL) des Basses-Alpes, plusieurs membres des Mouvements Unis de Résistance (MUR), de l’Organisation Universitaire (OU) et du Noyautage des Administrations Publiques (NAP), le chef des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) de la Région 2, le délégué militaire régional (DMR), des jeunes officiers des Forces Françaises Libres (FFL), un Britannique du Special Operations Executive, un officier américain, …

Dans les bois de Signes, les nazis ont infligé de lourdes pertes à la Résistance provençale, la privant, à la veille du débarquement de Provence, de plusieurs de ses responsables.

Le 21 septembre 1944, des obsèques nationales ont lieu au cimetière Saint-Pierre de Marseille, présidées par Raymond Aubrac, alors commissaire régional de la République, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses. Depuis, dans ce "vallon des martyrs" devenu nécropole nationale, chaque année, le 18 juillet, une cérémonie rend hommage aux 38 résistants.

En 2024 c'est le 30 mai après-midi en présence des élèves de Manosque, Oraison, La Ciotat et La Seyne-sur-Mer que les autorités et anciens combattants ont honoré la mémoire de des martyrs de Signes.

Lien du charnier de Signes 

« Nous n’oublierons jamais le sacrifice de ceux qui ont péri pour notre liberté »

Lcl Constantin LIANOS, ancien Légionnaire-officier à titre étranger, Président-fondateur de l'AACLE, ML et ses réseaux.

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