Compte rendu de José d'ARRIGO de la visioconférence internationale du 12 octobre 2024 avec le thème : «Point de situation et perspectives d’avenir du Proche Orient» donnée par M. Raphaël JERUSALMY.
Compte rendu écrit de José d'ARRIGO :
Raphaël Jerusalmy : « la guerre entre Israël et l’Iran est inévitable »
Le mérite essentiel du lieutenant-colonel Constantin Lianos est de déjouer les pièges venimeux de la propagande. En invitant ce samedi 12 octobre à une visioconférence internationale sur la situation explosive au Moyen-Orient M. Raphaël Jérusalmy, un ancien officier de renseignement de Tsahal, l’armée israélienne, il savait pertinemment qu’il permettrait à ses 1 451 auditeurs d’échapper aux aprioris et aux préventions de la presse ou de la diplomatie internationale dès lors qu’il s’agit de la survie d’Israël. Le président de l’association nationale des anciens combattants et amis de la Légion Etrangère a une nouvelle fois vu juste. Non seulement le conférencier, de souche turque et russe, écrivain prolifique, titulaire du bac à quinze ans, diplômé de l’école Normale Supérieure, a su captiver l’assistance par ses propos intelligents et mesurés mais il a évité, lui aussi, de sombrer dans le chauvinisme ou la polémique. Tant et si bien que, pour la première fois depuis des lustres, nous avons eu droit à un magistral tour d’horizon sur les perspectives, belliqueuses ou pas, susceptibles d’affecter le Proche Orient.
Après une brève présentation de l’intervenant par M. le divisionnaire Didier Chabaillé, Raphaël Jérusalmy a expliqué par le menu la structure de l’armée israélienne, ce qui a permis de comprendre assez rapidement le comment et le pourquoi de l’efficacité et de la précision parfois diaboliques des frappes israéliennes. Il a insisté sur le fait que la société israélienne est politiquement très divisée en temps de paix et qu’elle passe son temps à se chamailler. Les chicayas intestines, signes de la santé démocratique d’Israël, disparaissent comme par enchantement à la moindre alerte générale. Les Israéliens sont très patriotes et ils affichent une solidarité sans faille dès qu’ils sont attaqués. A ce moment-là, il n’y a plus ni gauche ni droite, il y a la défense unanime d’Israël par une population soudée et déterminée. La véritable grande armée d’Israël, après Tsahal, c’est son peuple.
Ce qui intrigue le plus, dans le brillant exposé de Raphaël Jérusalmy, c’est la coordination exemplaire entre tous les services de l’armée israélienne : les informations les plus sensibles sont partagées et remontent très vite à l’état-major. Les experts de la planification stratégique, par exemple, sont prêts à tous les scénarios possibles selon l’évolution des crises. Tous les plans possibles d’action contre l’Iran, ou plutôt contre le régime iranien, car les Juifs n’ont rien contre les Perses, sont élaborés en secret et susceptibles d’un emploi immédiat. La branche militaire des opérations est garante des meilleures stratégies à conduire pour circonvenir l’ennemi et assurer le maintien logistique dans tous les domaines. Le « commandement du troisième cercle », lui, est spécialisé dans les conflits potentiels avec les pays lointains. La seule devise des officiers israéliens est la suivante : frapper vite, frapper fort. Et si l’armée israélienne parvient si souvent à déstabiliser ses ennemis, quels qu’ils soient, c’est précisément grâce à son savoir-faire technologique et à son armement très sophistiqué, mais aussi grâce à ses canaux internes de communication rapide qui réduisent toute distance entre le quartier général et le théâtre d’opération.
L’organisation systématique d’une salle de guerre derrière chaque bataillon israélien est un gage d’efficacité certaine. Pourquoi ? Parce que les ordinateurs israéliens sont peuplés d’algorithmes et de schémas guerriers qui calculent par avance les meilleures options à suivre avec le concours de l’intelligence artificielle. Les consignes sont données en temps réel au chef de bataillon et un réseau de communication immédiat va s’ensuivre entre l’infanterie et l’armée de l’air pour une éventuelle frappe aérienne précédant un investissement au sol. Dans ces conditions optimales d’intervention, comment se fait-il que l’armée israélienne soit mise en difficulté par une faction terroriste d’une sauvagerie sans nom mais moins organisée, moins bien renseignée et moins nombreuse ?
C’est qu’on minimise la force et l’importance des forces terroristes du Hamas. Elles disposent en réalité d’un budget énorme fourni par le Qatar ou les Russes et leur armement est très moderne. Il ne faut pas croire que les terroristes arabes sont équipés de modestes grenades et fusils mitrailleurs comme les forces françaises de l’intérieur – les Résistants – durant l’occupation allemande, non, ils utilisent aussi des missiles et des drones qui peuvent faire des ravages dans les rangs ennemis. La supériorité des Israéliens, c’est leur avance technologique en matière de cyber-guerre et leur service de renseignement, le Mossad, un des plus affûtés au monde. Le Mossad fait du recrutement de complices au sein des nations ayant juré la perte d’Israël une de ses priorités absolues. Et l’on a pu mesurer toute l’efficacité de cette stratégie lors de l’attaque des « bipeurs » qui ont permis la neutralisation du chef du Hezbollah, lequel, pourtant, était extrêmement méfiant et ne dormait jamais deux nuits dans le même lit.
Ce qu’on ne sait pas du tout, en Europe, c’est que l’armée israélienne dispose aussi d’une force canine redoutable. Les chiens sont dressés pour flairer à distance les tunnels abritant des terroristes ou des otages et surtout détecter les explosifs ou les engins explosifs improvisés. Incontestablement, l’unité canine israélienne est la meilleure du monde et elle rend à Tsahal d’éminents services. Tsahal possède également le fameux bulldozer D.9, un blindé à chenilles qui peut résister à de lourdes attaques et détruire des lieux stratégiques, même sous le feu ennemi. L’armée israélienne est aussi un « chasseur de têtes » et elle n’hésite pas à préempter les meilleurs cerveaux du numérique ou de la robotique dès leur sortie de l’université. Quant au marché de l’armement, il fonctionne très bien en Israël car il est dirigé par d’anciens officiers de Tsahal qui ont l’expérience du terrain et savent colmater les lacunes qu’ils ont pu subir eux-mêmes dans ce domaine crucial.
Autre élément déterminant, et méconnu, pour Israël : sa marine. « C’est une petite marine mais elle est très efficace, s’est félicité Raphaël Jérusalmy, elle est intervenue discrètement en Méditerranée et en mer Rouge et elle a frappé très fort ». Et puis l’armée israélienne change de visage et compte de plus en plus de femmes, y compris à des postes de commandement. De nombreux chefs de bataillon sont des femmes et l’idée que les femmes puissent être épargnées parce qu’elles portent la vie est désormais considérée comme rétrograde.
Enfin, les Européens mésestiment le patriotisme israélien des Arabes Israéliens qui sont, eux aussi, des soldats de Tsahal qui connaissent l’importance de leur livret militaire s’ils veulent trouver un emploi dans le civil. Tout est consigné dans ce livret : vos aptitudes, votre sérieux, votre fiabilité, votre fidélité et votre motivation. Sans ce livret militaire, vos chances de trouver un emploi sont plus rares. Voilà pourquoi, la plupart des familles en Israël comptent un frère, un mari, une sœur, une nièce, un fils, un père, une mère ou un oncle dans l’armée. Les Israéliens ont depuis la création de l’Etat d’Israël un instinct de survie partagé par toutes les couches de la société.
Quant à la situation actuelle, Raphaël Jérusalmy estime qu’elle va déboucher probablement sur une guerre d’Israël contre l’Iran. Pour une raison bien simple : les pressions militaires et les voies diplomatiques ont échoué. Les interventions extérieures n’ont pas marché non plus. Et les attaques contre le Liban ne sont pas près de cesser si l’on considère l’absence de frontière reconnue entre le Liban et Israël. « Le Liban est un État corrompu, dysfonctionnel et sans le moindre muscle », juge l’ancien officier de renseignement israélien. Tsahal est intervenue par palier mais le Hezbollah ne comprend que la force, « donc, conclut M. Jérusalmy, Israël s’imposera par sa force et sa puissance et surtout par sa détermination inébranlable ». Comme toujours dans cette région du monde, la voie diplomatique passe d’abord par la voie militaire.
Ce que craignent les chefs de l’armée israélienne, ce n’est plus vraiment le Hamas ou le Hezbollah qui ont été décapités mais ce sont les milliers de « terroristes en col blanc » disséminés dans le monde. L’organisation des nations unies est selon le conférencier « incapable d’intervenir », comme la France qui « fait semblant d’agir ». Les Israéliens doivent faire le boulot tout seuls. Personne ne se soucie, semble-t-il, de savoir comment le Liban reprendra son destin en mains quand il sera enfin débarrassé des terroristes qui le tiennent en otage.
La solution consiste-t-elle dans la cohabitation pacifique de deux États souverains : Israël et la Palestine ? L’affrontement de deux légitimités est-il éternel ? « C’est une solution illusoire, répond M. Jérusalmy. Il ne faut pas penser en termes « d’États », avec des frontières sûres et reconnues. Il y a des tribus, des clans, des familles dont l’influence est prépondérante dans la région et les seules frontières reconnues sont celles de ces tribus et clans ». Et quel serait l’avenir d’un Etat palestinien sans réels moyens militaires, sans gestionnaires avisés, sans économie, sans régime démocratique ? Cet impossible « vivre ensemble » actuel peut changer un jour à condition que les uns et les autres soient prêts à « faire nation », mais ce n’est pas demain la veille.
« Oui, confirme l’intervenant, nous allons frapper l’Iran. 200 missiles balistiques ayant été déversés sur Israël, nous devons répondre à cette agression massive avec l’appui des États-Unis en ne touchant que des cibles militaires car nous n’avons rien contre la population. Démanteler leur attirail nucléaire ne servirait à rien car ils le reconstitueraient en l’espace d’un an. L’essentiel est de renverser le régime des mollahs avec la complicité active de l’opposition iranienne. »
« J’accuse la communauté internationale de ne pas accomplir sa mission et de laisser Israël se débrouiller tout seul. Voilà pourquoi nous devons être balèzes, très forts, car il n’y a que la force qui paie contre les terroristes », a conclu Raphaël Jérusalmy. Alain Chouet, ancien officier (chef de service renseignement) de la direction générale de la sécurité extérieure et le colonel Jean-Jacques Doucet, ancien de la DGSE service action (1) sont d’accord avec l’analyse de leur homologue israélien. « Les massacres du 7 octobre dirigés contre la population israélienne, dit-il, ne sont qu’un petit échantillon de ce qu’il se passerait si Israël perdait pied sur le plan militaire… » Pour lui, les services de renseignement israéliens n’ont pas failli. Ils ont multiplié les notes et les avertissements dont personne n’a tenu compte, plaçant, semble-t-il, une confiance excessive dans le renseignement technique visant à empêcher toute intrusion. « La réponse massive de l’armée israélienne était nécessaire, estime-t-il, la solution de deux États est illusoire, aucun État ne peut vivre durablement entouré de pays qui ont juré sa perte. Le soutien des USA à Israël est total, et vital, mais qu’en sera-t-il le jour où les Américains jetteront l’éponge comme ils l’ont fait un peu partout en abandonnant leurs alliés en rase campagne ? »
José D’ARRIGO.
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(1) Le niveau de cette visioconférence internationale délicate sur le Moyen-Orient a été remarquablement élevé et les conférenciers y ont exprimé toutes leurs connaissances exceptionnelles sur cette terre de passions. Tout l'essentiel a été dit, remarquablement dit, et la conclusion ne peut donc être qu'une mise en perspective personnelle des propos tenus.
J'en retire l'idée générale qu'Israël, face au terrorisme islamique si précisément enseigné dans le Coran et jusques aux enfants-soldats mêmes, est et restera le bouclier de l'Occident. Si, par le plus grand malheur, Israël était mis état de faiblesse par les belligérants du Hamas et du Hezbollah, notre France, déjà largement envahie par une sorte de population de remplacement, verrait le monde arabe adopter sur notre sol des postures plus agressives, plus mortelles encore.
Les combats de rue menés en Palestine sont rudes, voire impitoyables, et les effets collatéraux nombreux sont fort regrettables, mais ils tiennent aussi de la ruse non moins redoutable des belligérants du Hamas qui installent leurs positions "militaires" à proximité immédiate d'écoles ou d'hôpitaux et dans des tunnels mortels qui mêlent encore davantage la population à la guerre. Quant aux otages, " les rançons sont pures et licites "... Les Youthis également soutenus par l'Iran achèvent l'encerclement chiite d'Israël et l'Iran chiite aura prochainement un armement nucléaire qui ne pourrait effectivement être contré que par la chute politique des mollahs en les dissociant du peuple iranien ; les conséquences de troubles sociaux en Iran auraient ainsi moins d'impacts politiques que des attaques aériennes.
Il est regrettable que la France ne veuille pas participer au rééquilibrage du Moyen Orient, quand l'Arabie saoudite serait prête à intervenir au profit des clans palestiniens en lieu et place d'un nouvel état palestinien qui ne ferait pas pour cesser pour autant la guerre.
Une solution partielle de paix pourrait reposer sur la mise en place par la France "d'Affaires Civiles" déjà utilisées avec succès par le Commandement français des Opérations Spéciales à Sarajevo de 1993 à 1995, dans le cadre des accords de Paix de Dayton. Il s'agirait de faire soutenir ces clans sur les plans institutionnel, juridique, économique et culturel grâce à des soutiens financiers américains, saoudiens et européens.
Le principe d'action reposerait :
- sur la création d'une "chaîne" de ces clans qui seraient autant de petites Suisses protégées par des frontières,
- A chaque frontière, nous mettrions du "Café" d'un côté d'une frontière et du "sucre" de l'autre côté de cette même frontière
Cette logique de paix repose sur la mise en complémentarité des intérêts des parties concernées en utilisant des équipes de réservistes avec leurs compétences professionnelles soutenues par des cellules interministérielles dans chacun des pays soutiens. Ces solutions d'ouvertures agiraient sous commandement militaire avant de passer le relais aux Affaires étrangères à la fin des combats.
Le contrôle des terroristes se pratique vraisemblablement plus aisément sur des zones claniques que sur de plus vastes espaces. La paix au Moyen-Orient mérite bien aussi des opérations utiles en faveur d'une paix devenue nécessaire et intéressée.
Merci encore pour cette visioconférence forte.
Jean-Jacques Doucet
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Toujours dans le même sujet : Guerre au Proche-Orient : « Je n’ai jamais été optimiste », soupire Alain Chouet, ancien cadre de la DGSE
cliquez sur le lien ou sur la photo pour lire l'entretien, (avec l'autorisation de Valeurs Actuelles)
Pour Alain Chouet, "l'un des problèmes de Nétanyahou, c'est qu'il n'est pas seulement israélien, mais qu'il est israélo-américain".
Photo © Wikimedia Commons
Commentaires des auditeurs et lecteurs :
Bonsoir,
Synthèse très intéressante, qui aborde le sujet délicat et clivant du conflit actuel au Moyen-Orient avec une connaissance du sujet, une hauteur de vue et une clarté qu'on ne peut trouver aujourd'hui ni dans l'audiovisuel, ni dans la presse écrite, trop sujets aux partis pris, aux analyses simplistes voire à une véritable hystérie collective, relatives à une question géopolitique parmi les plus compliquées du moment ...
Synthèse très intéressante, qui aborde le sujet délicat et clivant du conflit actuel au Moyen-Orient avec une connaissance du sujet, une hauteur de vue et une clarté qu'on ne peut trouver aujourd'hui ni dans l'audiovisuel, ni dans la presse écrite, trop sujets aux partis pris, aux analyses simplistes voire à une véritable hystérie collective, relatives à une question géopolitique parmi les plus compliquées du moment ...
Gal (2S) Jean-Paul ANDREOLI, (MH - Commission culture de l'AACLE).
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Superbe visioconférence,
Je te remercie pour cette organisation,
Je te remercie pour cette organisation,
Div Didier CHABAILLE (MA AACLE).
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Ευχαριστώ Πολύ για τό visioconférence respectueusement
ΚΑΛΟ ΣΑΒΒΑΤΟΚΥΡΙΑΚΟ
Cch Gerassimos AlYSSANDRATOS (MA AACLE).
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Absents ce matin à la visioconférence. Nous venons d’écouter le replay.
Un seul mot : Bravissimo ! pour la qualité des informations et les échanges.
Cela change de la soupe divulguée sur les chaînes nationales illisible et sans consistance.
Merci !
Ps j’ai connu le Dr Picheral à l’hôpital d’Aix lorsque j’étais jeune médecin en 1977 a 1981
Beaucoup de regrets d’avoir appris son décès.
Amitiés
Dr. Jean-Louis et Annie CHAUDOT. (MAV AACLE)
Un seul mot : Bravissimo ! pour la qualité des informations et les échanges.
Cela change de la soupe divulguée sur les chaînes nationales illisible et sans consistance.
Merci !
Ps j’ai connu le Dr Picheral à l’hôpital d’Aix lorsque j’étais jeune médecin en 1977 a 1981
Beaucoup de regrets d’avoir appris son décès.
Amitiés
Dr. Jean-Louis et Annie CHAUDOT. (MAV AACLE)
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Cher José,
Merci pour ton très intéressant papier sur la conférence de l'excellent Raphaël Jérusalmy que je vois parfois sur I24 News et CNews.
Belle initiative de l'association des Anciens de la Légion.
Je joins, ci-dessous le texte de mon intervention, à la demande de l'association Corse-Israël, organisatrice du rassemblement du 7/10 à Ajaccio auquel ont participé une soixantaine de personnes.
Un commerçant marseillais de passage, Stéphane Chiche, m'a demandé ensuite si j'accepterais de venir dans ma ville natale pour des réunions sur le combat d'Israël et des Français juifs.
Je ne manquerai pas de te faire signe, si une suite est donnée à ce contact.
J'espère que vous allez bien, toi et les tiens, en ces temps si difficiles, et t'envoie un amical salut.
Pierre
PS - Le réseau "Kodak" mentionné à la fin du texte était celui de mon père. Paul Codaccioni fut fusillé avec plusieurs camarades du réseau lors du massacre de Signes auquel le paternel échapa miraculeusement. De retour d'une mission dans la Crau pour récupérer des armes et du matériel parachutés, il fut prévenu in extremis et exfiltré, à son arrivée à la gare St-Charles, par un cheminot résistant que la rafle était en cours.
Discours prononcé le 7 octobre, place des palmiers, devant l'hôtel de ville d'Ajaccio:
«Nous sommes réunis pour commémorer le massacre, le pogrom, de 1.250 Israéliens innocents tués par les miliciens du groupe islamiste terroriste palestinien Hamas, près de la bande de Gaza, au Sud d'Israël, il y a un an aujourd'hui.
Nous sommes aussi venus exiger la libération des 97 otages, dont deux Franco-Israéliens, encore entre les griffes du Hamas. Une milice financée et armée par la République islamique d'Iran et bien définie comme terroriste par les instances de l'Union européenne.
Nous sommes encore réunis pour manifester notre soutien indéfectible à l'Etat d'Israël et notre solidarité et notre amitié envers nos compatriotes français juifs.
Des Français juifs qui subissent toujours plus, depuis un an, agressions, insultes, menaces. Ce qui était inimaginable, il y peu de temps encore, est devenu le quotidien de la France. Cela est terrible et intolérable!
Le 7 octobre 2023, au petit matin, deux milliers de jeunes Israéliens rassemblés pour un festival de musique, dans la campagne voisine de la bande de Gaza, subissaient l'assaut de plusieurs milliers de miliciens islamistes du groupe terroriste palestinien Hamas.
Armés jusqu'aux dents et ivres de haine, ces barbares tuaient et détruisaient tout sur leur chemin.
Parmi les festivaliers, mais aussi dans les familles des exploitations agricoles (les kibboutzim) voisines. Innocents sans armes, hommes, femmes, enfants, vieillards parfois tués à bout portant. Souvent dans les éclats de rire de leurs bourreaux. Femmes et fillettes violentées, corps mutilés, décapités, profanés, brûlés, dans un tourbillon d'une ultra violence infinie.
Avec 1.250 tués et 2.500 blessés, le massacre du 7 octobre 2023 fut le plus grand pogrom depuis la shoah et l'extermination des juifs par les nazis. 251 personnes, dont des enfants et un bébé de un an, seront emmenés en otages à Gaza au terme de cette razzia.
Parmi eux, 43 bi-nationaux Franco-Israéliens. 97 otages, dont 63 présumés vivant, sont encore détenus par les terroristes dans de terribles conditions dans les kilomètres de souterrains creusés et emménagés par le Hamas sous la bande Gaza, avec le financement de l'Iran et de certains pays arabes et le détournement de l'aide internationale pour les réfugiés palestiniens.
Parmi eux, deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, et Ohad Yahalomi, deux pères de familles âgés de 53 et 49 ans dont les autorités et la majorité des médias français font peu de cas.
Nous exigeons la libération de ces hommes, femmes et enfants de ce petit pays, grand comme moins de 4 fois la Corse et peuplé de seulement dix millions d'habitants, la seule démocratie aux Proche et Moyen Orient.
Dès le lendemain du pogrom, le 8 octobre 2023, c'est le Hezbollah, bras armé de l'Iran au Liban qu'il a mis en coupe réglée, intensifiait ses bombardements du Nord d'Israël dont les 80.000 habitants ont du se réfugier à l'intérieur du pays ces dernières années.
C'est donc bien pour sa survie qu'Israël est en guerre!
Avec une armée, Tsahal (qui signifie force de défense), sans doute la plus morale du monde, la plus féminisée, la plus soumise à des règles d'engagement, de conduite des opérations et de comportements collectifs et individuels de ses soldats parmi les plus strictes du monde.
Une armée qui prévient notamment les populations civiles, utilisées comme boucliers humains par les terroristes dans les zones de combat, avant d'attaquer des objectifs militaires.
Face à des milices islamistes totalitaires et sanguinaires qui enterrent leurs postes de tirs de missiles et leurs arsenaux sous des hôpitaux, des écoles, des mosquées.
Citons, ici, la déclaration du premier militaire israélien tué au Sud-Liban, mercredi dernier, pour défendre son pays contre le Hezbollah.
"Je ne combats pas parce que je déteste ceux d'en face. Je combats pour défendre ceux qui sont derrière moi", a dit dans un message à ses proches, avant de monter au front et d'être tué, le capitaine Eytan Itzhak Oster. Chef d'un groupe de commandos de l'unité d'élite Egoz, il avait 22 ans.
Il s'agit donc bien de la survie de cette petite démocratie face à la puissante République islamique d'Iran, dont une majorité de la population rejette pourtant le régime dictatorial des mollahs et de leurs Gardiens de la révolution.
L'Iran qui finance, entraîne et arme, à Gaza, au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen, une coalition de puissantes organisations terroristes vassales, qui ont fait de la disparition de l'Etat hébreu de la planète leur objectif majeur.
A l'heure où, chez nous, la propagande gauchiste, wokiste et tiersmondiste, et même la Croix rouge, osent ignominieusement qualifier Israël "d'Etat génocidaire", notre soutien à ce rempart du monde occidental, de la liberté et de la démocratie est donc total.
Ainsi, le juif serait devenu "génocidaire", après une parenthèse de 75 ans du "plus jamais ça" ?!
Quel scandale dans notre pays où les exilés ashkénazes, fuyant les pogroms d'Europe orientale des siècles derniers, aimaient à citer le vieux diction yiddish: "Vivre heureux comme Dieu en France".
Total est donc aussi notre soutien à nos compatriotes Français juifs, "nos frère aînés", comme le disent souvent les prêtres, le dimanche à la messe. Nos frères juifs, victimes depuis un an, et même avant, d'une intolérable campagne de violences, d'insultes, de menaces, de vexations et de dénigrement.
Des juifs, qui représentent moins de 1% de la population française et qui doivent modifier leurs noms sur les réseaux sociaux, retirer les mezouzah, ce petit objet de culte ornant le chambranle de l'entrée d'un logement, changer de quartier, inscrire leurs enfants dans d'autres établissements scolaires, éviter certains lieux publics, rester discrets dans certaines universités ou à l'hôpital, prendre des précautions pour se déplacer. Envisager de quitter leur pays, la France.
Près de mille actes anti-juifs ont été officiellement enregistrés depuis un an en France!
Mais où sommes nous, donc?
A quelle époque vivons nous, donc, quand des dirigeants gauchistes, parfois députés, dont l'anti-sionisme éructé à l'Assemblée nationale, dans des universités et dans des medias souvent complices, n'est que le cache-sexe du vieil anti-sémitisme de la gauche française?
Ceux là même qui encouragent la jeunesse de France à pavoiser nos rues et nos universités de drapeaux palestiniens dès demain, un an après le pogrom, et appellent à l'intifada (qui signifie soulèvement).
Où et quand vivons nous quand des jeunes gens, parfois pas bien méchants, mais peu informés, voire incultes et manipulés, souvent incapables de placer la Palestine sur une carte, "nazifient" les Israéliens et les juifs.
Et de griffoner "Free Palestine" sur les murs de nos villes ou arborer des emblèmes palestiniens, parfois jusque dans certains de nos villages les plus reculés, au nom de la défense d'une soi-disant "résistance", d'un romantisme de bazar et d'un "anti-colonialisme" de pacotille.
Sommes nous encore au pays de la liberté, des droits de l'homme et des "lumières", comme "ils" disent?
Au pays de Napoléon, qui renforça la liberté de culte pour les juifs et structura le judaïsme français en créant le consistoire?
Sur la terre de Pascal Paoli, qui avait offert l'asile aux Italiens juifs de Livourne et d'ailleurs?
Soyons les dignes descendants de ces Corses courageux et justes qui protégèrent les juifs pendant la dernière guerre mondiale.
De ces Résistants corses de Marseille, comme ceux du réseau "Kodak" (du nom de son chef, le receveur des Postes Paul Codaccioni, de Bonifacio, fusillé en 1944 par les Allemands) qui, avec la complicité de policiers corses patriotes, confectionnaient des faux papiers pour les juifs menacés et les aidaient à s'échapper.
Alors, jamais, jamais, nous n'abandonnerons nos frères juifs, en France et en terre sainte, face au totalitarisme islamiste et à la barbarie.
Et, rempart de la liberté et la démocratie, Israël vaincra et Israël vivra!».
***
Cher Constantin
Félicitations +++ à M. Raphaël Jerusalmy pour sa brillante prestation et M. Alain Chouet pour sa toute aussi riche contribution.
Sans oublier le colonel Jean-Jacques Doucet en sa conclusion.
Il y a été question de la permanente amitié de la France à l’égard d’Israël et de son indéfectible soutien.
Un épisode vécu personnellement hier soir à 19 H 00: traversant l’avenue du Prado, à la hauteur de la Place Castellane, je vois un homme d’une cinquantaine d’années portant kippa, alors que la foule se pressait pour traverser, demander à un jeune homme placé devant lui d’accélérer.
Le jeune, musulman de toute évidence, se retourne d’un coup apostrophant vivement et à haute voix l’homme:
-« Ne me touchez pas. Ne me touchez pas! »
Commandement repris une troisième fois: « Ne me touchez pas! ». Visiblement le second, constatant la kippa sur la tête du premier se serait senti atteint dans sa chair et son esprit par un simple contact physique avec un homme juif (éventuelle main appuyée sur son épaule pour l’inviter à accélérer).
La France est aujourd’hui une société fracturée. Comment dans une France à ce point fracturée pouvoir affirmer ou espérer une amitié et un soutien indéfectibles à Israël?
Jean-Noël Beverini ⚓️
***
Débriefing de la visioconférence par l’organisateur :
Hormis une légère défaillance de la bande passante pour trois membres, la visioconférence s’est très bien passée. 91 auditrices et auditeurs sont restés à la porte par manque de réflexe de mettre un prénom et un nom à leur profil. Une auditrice ayant gardé la vidéo allumée avait commencé à se pencher sur la préparation culinaire, je lui ai coupé la vidéo en lui laissant le son. Cette manipulation devrait être un réflexe : Coupez, ou allumer votre vidéo suivant le cas. Un auditeur avait actionné son micro pourtant coupé après l’essai, je lui ai coupé le micro deux fois.
C’est une excellente séance, certes ! encore perfectible mais excellente ! Merci à toutes et tous pour vos efforts.
Nous pouvons dire que le Webinaire est parfait pour éviter ce type de manipulations.
Je suis très, très satisfait de cette visioconférence.
Malgré ces trois anniversaires, toutes tristes, nous avons été au total 1 451, donc 1 330 via le Webinaire, 121 via zoom, donc parfois jusqu’à 52 visibles, 47 stables. 117 Auditeurs ont confondu avec AM et PM, or, c'était bien précisé 10:30 (heure de Paris). Pour la prochaine fois nous parlerons que (Heure de Paris) pour éviter la confusion;
Je ne compte pas celles et ceux qui sont restés à la porte de la salle virtuelle.
RETEX à retenir : lorsque votre installation Zoom fonctionne, ne touchez plus !
Pensez en revanche de faire des mises à jour de l’application Zoom avec votre version gratuite. Elle ne se fait pas automatiquement comme la version professionnelle (payante donc).
Vous pouvez écouter le replay pendant 72 heures à compter de maintenant (samedi 12 octobre 2024 15h00 heure de Paris).
Ces lien et code ont été envoyés uniquement aux 1651 membres de l’AACLE.
Il vous est en revanche interdit de diffuser ce replay dans les réseaux sociaux sous peine de poursuite.
Cette visioconférence est dédiée à nos morts du Drakkar et à tous les victimes du terrorrisme aveugle.
Constantin LIANOS, ancien Légionnaire-officier à titre étranger,
Président-fondateur de l’AACLE, de l’ANACLE, de Monsieur Légionnaire et ses réseaux.
Les amis de nos amis sont nos amis ! (Constantin LIANOS),
Celui qui n’est plus ton ami il ne l’a jamais été ! (Aristote),
Tout ce qui n'est pas donné est perdu, (Constantin LIANOS),
Texte et photos © Monsieur-Légionnaire
Apparu en premier sur https://monsieur-legionnaire.org le 12 octobre 2024
Appeared first in https://monsieur-legionnaire.org October 12th 2024
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