Légionnaire de 1ère Classe Egon HOLDORF
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Légio Patria Nostra
Association des Anciens Combattants et Amis de la Légion étrangère Préfecture des Bouche du Rhône Sous le N° W133005246 du 28 Février 2017 |
Légionnaire de 1ère Classe Egon HOLDORF est né le 12 février 1932 à Essen - Rüttenscheid - en Westphalie ; fait ses études et devient apprenti électricien, puis prépare l'Ecole des Mines et travaille comme mineur de fond.
En juin 1952, il décide de s'engager dans la Légion Etrangère et signe un engagement de cinq ans à Kehl et se retrouve au Fort Saint Nicolas à Marseille, puis embarque pour Oran et arrive à Sidi Bel Abbés le 28 août 1952.
A l'issue de l'instruction de base, il fait acte de volontariat pour servir dans une unité aéroportée et est dirigée sur Sétif et Philippeville où il est breveté para.
Il va servir en Indochine à la 3° compagnie du 2°bataillon Etranger de Parachutistes et va participer comme infirmier à toutes les opérations du bataillon au Tonkin. Le 10 avril 1954 son bataillon est parachuté de nuit sur Dien Bien Phu devenu déjà une véritable fournaise ; Les combats vont se poursuivre avec une intensité sans pareille pendant 27 jours et Egon HOLDORF sera nommé 1° classe, le 1° mai 1954.
Il est fait prisonnier le 7 mai et va ainsi être obligé de parcourir plus de 650 kilomètres à pied en 42 jours avec comme toute nourriture une petite boule de riz par jour et va subir la maladie, la faim, les cours de rééducation des commissaires politiques Vietminh et voir de nombreux camarades mourir. Tout au long de sa captivité il ne cessera d'aider les autres prisonniers en tant qu'infirmier et ce avec le peu de moyens dont il dispose, les médicaments n'existant pratiquement pas.
Que dire des tentatives d'endoctrinement et de la torture psychologique subies par tous les prisonniers ? Il est libéré à Viétri le 2 août 1954 et pèse alors 46 kilos, il est mis en observation à l'hôpital, puis rapatrié sur la métropole le 15 septembre. Depuis Oran où il débarque, il part en convalescence à Arzew, puis est muté à la 3° compagnie du 3° BEP alors en formation à Sétif en janvier 1955. En février 1955 ce bataillon devient 2° Régiment Etranger de Parachutistes qui va participer à toutes les opérations en Algérie.
Egon HOLDORF, se spécialisant comme infirmier, va obtenir le caducée d'infirmier de corps de troupe. Il quitte l'armée en janvier 1958 pour poursuivre une carrière civile et céer une formidable famille.
A la retraite, il n'oublie pas ses camarades de combat et s'engage au sein du mouvement combattant d'une manière très active, d'abord dans l'association des anciens de la Légion Etrangère, puis comme président des porte-drapeaux de Marseille et de sa région, de l'ANAPI et enfin devient vice-président de l’Association des Anciens Combattants et amis de la Légion Étrangère et délégué permanent auprès de l’ONAC-VG 13.
En effet, il assura avec brio les fonctions de Conseiller Départemental de l'ONAC-VG13, étant membre de plusieurs Commissions depuis 2006.
Egon HOLDORF est Officier de la Légion d'honneur promotion 2019, Médaillé Militaire, Croix de guerre des TOE avec deux citations; Corps d'armée et Division, Croix de la valeur Militaire avec une citation à l'Ordre de la Division, Croix du combattant volontaire, Croix du combattant et de la médaille des blessés.
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Que vous le croyez ou non, la vérité si je mens ! La médaille des blessés lui a été remise par votre serviteur le 25 mars 2017 (après moultes recherches et tracasseries administratives habituelles pour constituer le dossier de mémoire d'officier dans l'ordre de la Légion d'honneur; pour la première tentative, Egon ne remplissait pas les conditions ; la deuxième, je ne respectais pas la parité ; la troisième tentative, il lui manquait un titre de guerre ! depuis lontemps, bon nombres de ses camarades étaient déjà commandeurs et grands officiers ! J'ai découvert avec stupeur que la médaille des blessés ne lui avait été jamais remise ! ).
Vous avez calculé ? C'est 63 ans après l'enfer !
Quant à la remise de la Légion d'honneur au grade d'Officier sur la voix sacrée de la Maison mère, il a fallu attendre encore deux ans, crise sanitaire oblige !
Cela n'enlève rien aux qualités de l'homme exceptionnel qu'est Egon HOLDORF.
Avec un manager, on réfléchit !!
Avec un leader, on grandit !!!
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«Celui qui n’est plus ton ami ne l’a jamais été» Aristote
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