À propos de la corrida et d’autres choses.
Une violente attaque a été lancée contre la corrida. Nous pourrions dire que la situation interne et les dangers qui pèsent sur la paix en Europe et dans le monde devraient davantage intéresser nos parlementaires que cet usage ne concernant qu’une douzaine de départements du sud. Nous aurions tort car l’action est réfléchie, de portée sournoise et inscrite dans une perspective globale. Nous pourrions aussi regarder cette affaire à l’aune de notre affection pour les animaux domestiques, mais nous nous tromperions. Je suis persuadé que de nombreux députés et sénateurs d’opposition de droite ou même quelques patriotes égarés au sein du parti au pouvoir ou à gauche, qui suivent ingénument l’initiateur de cette proposition d’interdiction, ne se sont pas interrogés sur sa véritable finalité. Il y a de leur part une sensiblerie maladive que l’humanoïsme ambiant ne rejettera pas. Elle occulte leur sagacité.
Cette hostilité à une tradition est bien autre chose qu’une contribution à la défense des animaux. Je note d’ailleurs qu’elle ne concerne que les taureaux de combat et un spectacle particulier de communion et de solidarité humaines autour d’un torero mandaté pour faire face à une bête sauvage. Le symbole, si vous voulez bien le regarder avec un peu d’attention, est particulièrement lumineux. Cette censure d’un art au prétexte qu’il fait souffrir et couler le sang aurait très bien pu être élargie, si elle avait été honnête, aux fêtes musulmanes de la commémoration du sacrifice d’Abraham. Les moutons égorgés dans les baignoires méritent sans doute moins d’attention que les fauves combattus dans l’arène…Courage, détournons le regard! Pourquoi, ne pas avoir élargi, non plus, le texte aux bêtes d’élevage que l’on mène à l’abattoir? Nous aurions pu ainsi voir une tentative de rendre obligatoire le végétarisme au travers du respect de la vie de tous les animaux…Incidemment je constate que ruiner quelques pans de notre économie, dans cette phase de crise que nous connaissons, n’est pas considéré comme un fait d’importance.
En réalité, la volonté d’interdire la corrida n’est qu’une des nombreuses tentatives d’effacer du paysage français ce qui est viril, haut, fort et noble, en conséquence contraire à ces idéologies autant absurdes et vicieuses que dangereuses de destruction de l’homme-citoyen. Le but poursuivi est identique au rejet de la chasse, à la volonté de détruire les témoignages de notre passé, nos habitudes et nos traditions. Refouler les statues votives ou de grands personnages hors des places publiques au prétexte qu’elles choquent d’infimes minorités et briser l’histoire de la France en la tronquant ou l’interprétant parce qu’elle ne correspond pas à l’idéologie du moment, participent de cette démarche profondément malhonnête.
De même la négation de la nature intimement chrétienne de notre pays, sans réaction de la part de ceux qui voudraient nous gouverner, me semble participer à cette manoeuvre hybride de destruction de la nation française. Interdire les crèches dans les espaces publics devrait logiquement suivre l’interdiction de la fête de la nativité et de ses atours urbains, autrement dit de Noël, qui, rappelons-le avec insistance, est la commémoration de la naissance du Sauveur et non pas la fête des enfants et du commerce. Bannissons donc, en toute logique, les illuminations, le calendrier de l’avent, les marchés dédiés et les chants religieux. J’ose rappeler que cette incarnation de Dieu s’acheva dans le sang de la Croix. Il est cependant vrai que le sang de l’Homme-Dieu, versé pour le salut de l’humanité n’est pas celui d’un animal, tout comme celui des innocents dont on arrête la vie par confort personnel. Interdisez, mesdames et messieurs les députés et sénateurs, en toute logique, la commémoration admirative et pieuse de ce sacrifice. Le sang divin vaut bien celui d’un taureau de combat! Vos prédécesseurs ont bien interdit la mise à mort des violeurs, des terroristes et des tortionnaires…
De même la négation de la nature intimement chrétienne de notre pays, sans réaction de la part de ceux qui voudraient nous gouverner, me semble participer à cette manoeuvre hybride de destruction de la nation française. Interdire les crèches dans les espaces publics devrait logiquement suivre l’interdiction de la fête de la nativité et de ses atours urbains, autrement dit de Noël, qui, rappelons-le avec insistance, est la commémoration de la naissance du Sauveur et non pas la fête des enfants et du commerce. Bannissons donc, en toute logique, les illuminations, le calendrier de l’avent, les marchés dédiés et les chants religieux. J’ose rappeler que cette incarnation de Dieu s’acheva dans le sang de la Croix. Il est cependant vrai que le sang de l’Homme-Dieu, versé pour le salut de l’humanité n’est pas celui d’un animal, tout comme celui des innocents dont on arrête la vie par confort personnel. Interdisez, mesdames et messieurs les députés et sénateurs, en toute logique, la commémoration admirative et pieuse de ce sacrifice. Le sang divin vaut bien celui d’un taureau de combat! Vos prédécesseurs ont bien interdit la mise à mort des violeurs, des terroristes et des tortionnaires…
Je pourrais ajouter bien d’autres manifestations de cette guerre qui est menée contre notre patrie par des personnages inféodés aux idéologies obscurantistes d’origine anglo-saxonnes, cependant issus majoritairement du peuple français. Je me contenterai de citer les deux obsessions destructurantes de notre classe dirigeante, l’européenne et l’otanienne, avec leurs conséquences aveuglantes s’agissant du lien entre perte de souveraineté, immigration, insécurité et crise économique.
La tradition représente un lien puissant avec les siècles écoulés. Elle monte du passé, s’affirme au présent avec la certitude de son avenir. Elle est préservation et continuité. Elle relie les générations et témoigne de cette histoire que les déconstructeurs cherchent à anéantir. Les usages sont la trame de notre culture et de notre peuple. Ils sont divers et se reconnaissent les uns les autres pour bâtir cette spécificité nationale paradoxalement faite de diversité et d’unité. Ils sont un des ferments de notre patriotisme. Chaque région conserve les siens, ce qui fait la superbe et inégalable richesse de notre pays. En mépriser certains sous des prétextes détournés, c’est porter atteinte à l’âme de la France. Aussi longtemps que nous parviendrons à les respecter et à les faire vivre la France vivra. Pour cette raison je suis pour le maintien de la corrida, quand bien même je ne sois pas un aficionado.
Henri ROURE
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