Cote 418 : Un roman palpitant de François BERT
Cote 418 : un roman palpitant de François BERT
Oserai-je vous l’avouer ? Je viens de lire les 125 pages du roman de Françis Bert intitulé « Cote 418 » d’une seule traite et sans pouvoir le lâcher une seconde. C’est le récit haletant, époustouflant, bouleversant, du calvaire des Légionnaires engagés dans les tranchées de la première guerre mondiale 14-18. François Bert ne triche pas avec les mots ni avec les sentiments : il les habite de toute son âme. C’est ce qui fait la force grandiose de ce livre dédié à ses nombreux parents Légionnaires ou Saint-Cyriens morts pour la France. Lui-même ancien officier de la Légion Etrangère, François Bert ne « raconte » pas une histoire, il la vit de bout en bout.
Tout se passe en effet comme si nous étions transportés à ses côtés dans les tranchées de Verdun, supportant l’humidité, le froid, la puanteur, l’odeur de la mort, la faim, la soif, la peur des éclats d’obus, le fracas, le chaos, la hantise de l’assaut ennemi. C’est un épisode captivant d’une guerre extrêmement dure où la conquête de quelques mètres de territoire se paye très cher en vies humaines et où les caractères des uns et des autres se révèlent : celui du lieutenant Vincent trahit une personnalité à la fois implacable sur les ordres, la mission à accomplir et la discipline, mais aussi très humaine et bienveillante dans le contact avec ses hommes, quel que soit leur rang. Le lieutenant Vincent, alias François Bert, est un chef, un vrai, quelqu’un qu’on respecte et qu’on admire en secret parce qu’il donne l’exemple et ne se dérobe jamais.
François Bert n’écrit pas pour lui, il écrit pour rendre le plus bel hommage qui soit à ses aïeux qui ont donné leur vie pour la patrie, ceux qui sont morts fauchés par des rafales de mitrailleuse lors d’un assaut ou pour maintenir une position stratégique en bravant les éclats d’obus.
Et voyez-vous, si j’étais François Bert, je prendrais quelques exemplaires de ce magnifique ouvrage et j’irais délicatement les déposer sur la tombe de ses arrières-grands-pères ou arrières-grands-oncles tombés au champ d’honneur pour que lui, François, puisse vivre en pays libre, et sous leur drapeau, en « capitaine de sa vie ». Non, les Allemands en force supérieure, n’ont jamais franchi la cote 418 parce que les Légionnaires placés sous les ordres du lieutenant Vincent l’ont farouchement et âprement défendue. Ils étaient prêts, sans nouvelles d’une section avancée, à « faire Camerone », c’est-à-dire à mourir tous, jusqu’au dernier, sur le champ de bataille.
Ce cadeau d’outre-tombe serait le plus bel hommage que François Bert pourrait rendre à ses aïeux et sanctifier ainsi leur sublime sacrifice pour que vive la France.
José D’Arrigo.
****
Le mot de l'auteur
COTE 418 : un lieutenant de 14-18 parle aux chefs d’aujourd’hui...
J’ai eu le souhait de faire de ce roman historique un livre de management, en entrant résolument, à la première personne, dans les questionnements et les décisions d’un jeune chef au cœur du chaos. L’idée, la voici : non pas décrire les tranchées à distance avec pitié, admiration ou indignation, mais y habiter, aujourd’hui, pour partager l’épreuve des anciens et apprendre à se battre.
L’enjeu est de passer de l’Histoire à l’histoire, celle de notre époque et de nos propres trajectoires … Proust disait : « En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même ». Le roman, qui porte une part de l’histoire de l’auteur tout en recherchant par le travail des mots une portée universelle, permet à chacun de faire un voyage dans ses propres combats. De la même façon que la madeleine de Proust réveille, à la lecture, un biscuit différent dans la bouche de chacun, ainsi chacun, vivant le fracas de ces pages, pourra-t-il plonger au creux des affrontements et des convocations de sa vie.
***
Lien conférence le temps des chefs est venu
Constantin LIANOS
Président-fondateur de Monsieur Légionnaire, de l'ANACLE, de l'AACLE et ses réseaux
- Vues: 2749