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Les actualités de
Monsieur Légionnaire

Si tu revenais, Molière…

Si tu revenais, Molière…

Moliere 

Le 17 février 1673 disparaissait Molière.

« Pour un long temps selon toute apparence

Térence et Plaute et Molière sont morts »

(Épitaphe composée par Jean de La Fontaine)

Si tu revenais, Molière,

Aujourd’hui sur notre Terre,

Tu rirais assurément

En découvrant comment

Le Théâtre a bien changé

Et les rôles mélangés !

Plus de comédiens sur les planches,

De ceux agitant leurs manches

Aux chants des proses et des vers.

Tout marche de travers.

Sur les scènes d’aujourd’hui

Pour la nouvelle comédie

Voilà les nouveaux baladins

Jouant du soir au matin

Aux théâtres et tréteaux

Noyés aux flots des mots.

Ces nouveaux acteurs, m’a t-on dit,

Rechignent à être inscrits

Au registre de la Comédie !

C’est du moins ce que l’on m’a dit.

Quel est le nom de leur Troupe ?

Jouent-ils seuls ou jouent-ils en groupe ?

Ils se nomment, m’a t-on dit,

« Politiques » et leur troupe est un Parti.

Certains sont en première ligne 

Pendant que les autres trépignent

Mais le premier acteur

Qui se veut rafler tous les cœurs

Est comme l’Arlésienne :

On ne le voit jamais sur scène.

Rassure-toi Molière, en fait de comédie,

Aucun n’égale ton génie.

À Marseille, le 17 février 2022

Jean Lary de Fortuné

Autre poème de Jean Lary de Fortuné

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