LE SACRE DES PANTOUFLES
Notre Peuple s’est très majoritairement réfugié aujourd’hui dans le pantouflage, c’est ce qu’explique très bien l’excellent romancier essayiste Pascal Brückner dans son dernier livre « Le Sacre des pantoufles », avec le sous-titre : du renoncement au monde (Éditions Grasset-2022).
Effectivement, un très grand nombre de nos concitoyens n’ont plus de colonne vertébrale, ils ne sont mus que par leurs besoins primaires : pouvoir mettre de l’essence dans leur voiture, remplir le caddie au supermarché, travailler le moins possible, partir en vacances et le plus souvent à crédit… le reste leur importe peu, ils appliquent à la lettre la politique de l’autruche, en s’isolant sous leurs plaids et leurs couettes.
Le monde extérieur ne les intéresse pas, ni la dérive de leur pays, ni l’ensauvagement de la société, ni la montée exponentielle de l’islamisme radical, et cela même s’ils étaient atteints au plus profond de leur intimité familiale et de leur chair. A ce moment-là, ils ne cherchent même pas à résister, et trouvent un salut illusoire dans les dépôts de fleurs, l’allumage des cierges et les marches blanches.
Ils ont perdu le sens du sacrifice, de l’effort ; ils ne font plus aucun effort, ils ne font même plus l’effort de s’habiller, alors que la tenue vestimentaire est la reconnaissance sociale d’une personne humaine qui se respecte. Quant aux jeunes, leur effort vestimentaire consiste à s’habiller tous de la même manière, c’est-à-dire le plus souvent en survêtement de sport, pas toujours bien lavé d’ailleurs.
Ces jeunes gens, en grand nombre, n’écoutent plus leurs parents, les adultes dans la plupart des cas, car ces derniers ont démissionné depuis longtemps dans leur rôle d’éducateur, de conseiller, d’exemple de vie. Ces jeunes, issus de la génération smartphone, trouvent leur bonheur dans les jeux vidéo, les consoles PS4, PS5, qui les transportent dans un monde virtuel, très éloigné des réalités du quotidien, et qui les entraînent parfois à des actes répréhensibles, voire criminels.
Les pantouflards ont chassé de leur tête les moindres commémorations ou défilés militaires, ils ne le font pas de façon poétique comme l’ont fait jadis Boris Vian ou Georges Brassens ; non eux, c’est plutôt par dédain, moquerie, voire avec un irrespect assumé. Ils chantent souvent la Marseillaise au stade, mais ils n’iront jamais la chanter devant les monuments aux morts où figurent les noms de leurs pères, de leurs frères, de leurs cousins, de leurs aïeux qui ont fait le sacrifice de leur vie au combat afin qu’eux aujourd’hui puissent vivre en liberté et en démocratie.
Le gouvernement actuel ne fait d’ailleurs effort de son côté pour raviver et encourager le devoir de mémoire, ainsi, pour la cérémonie du 11 Novembre 2022 aux Champs Élysées, le public peu nombreux, et pour cause, a été parqué dans un coin à cent mètres des officiels…
A l’heure des sondages, on apprend que les trois-quarts des Français sont aujourd’hui patriotes, quelle surprise, mais où sont-ils ? Ils sont surtout patriotes dans leur tête, devant leur télé ou sur internet, mais jamais dans leurs actes, ni dans leur comportement de citoyen responsable !
Nos gouvernants profitent à outrance de ce pantouflage, et quand la moindre révolte naît, ils l’étouffent dans l’œuf, même s’ils mettent du temps à le faire, comme ce fut le cas pour les Gilets Jaunes, mouvement populaire de bon aloi que les pouvoirs publics ont noyauté, politisé, vicié, et finalement arrêté grâce au confinement décidé en haut lieu pour lutter contre la pandémie de la Covid 19 qui tombait à pic !
Cette politique sanitaire ubuesque a renforcé et accru le pantouflage sanitaire des Français en restreignant leurs habitudes quotidiennes, et surtout leur liberté d’aller et venir. Mais le Français moyen, « Monsieur Moyen », comme l’appelle Laurent Obertone (1), et à part quelques éléments velléitaires, a obéi sans barguigner à ces mesures autoritaires, ce qui a renforcé la mise en condition, la manipulation, et de fait la soumission de nos compatriotes au pouvoir en place.
Et puis, il y a les « autres », ceux qui n’obéissent à rien, qui envahissent l’espace public à tout bout de champ, en manifestant à tous cris et qui ne respectent pas les lois républicaines et le système institutionnel français : les zadistes, les végans, les islamo-gauchistes, les écolos-gauchistes, les écolos-terroristes, et les terroristes islamistes enfin qui profitent outrageusement de ce maelström social.
Il y a aussi ceux qui essaient de résister à ce laxisme général, à cet antirépublicanisme forcené, à cette négation de nos valeurs, de notre culture, de notre religion ; ceux-là, les autorités les classent arbitrairement dans la catégorie de « l’extrême droite » et les surveillent particulièrement, les fichent si besoin est, et la Justice les condamne sans aucun scrupule (exemple : Génération Identitaire). Nous faisons corps avec cette partie de l’opinion très surveillée par les services de renseignement, et cela en dépit, des questions d’égos et d’individualisme qui se font jour dans nos rangs, et favorisent nos adversaires.
Il y a aussi ceux, ne l’oublions jamais, qui contribuent grandement à notre productivité et à notre richesse nationale, ce sont les petites et moyennes entreprises, dirigées par des patrons qui sont écrasés de taxes et de charges, et qui résistent courageusement à ce pouvoir européaniste et mondialiste que nous subissons tous.
En fait, nous vivons et traversons une période qui ressemble étrangement à ce qui s’est passé lors du Bas-Empire romain, qui a débuté vers 196 après Jésus-Christ, et qui s’est achevé vers 476 après J.–C., lorsque le dernier empereur romain Romulus Agustule a été déposé. Les causes de cette période de décadence étaient dues à la multiplication des guerres civiles, aux invasions, aux crises monétaires et aux épidémies… aujourd’hui en France se rajoutent la corruption, le clientélisme, l’affairisme et les alliances contre nature avec les islamistes.
Un grand homme d’État qui a fait beaucoup pour la France disait : « la fin de l’espoir est le commencement de la mort.» Avons-nous complètement perdu espoir ? Les pantouflards peut-être, mais nous autres, profondément et viscéralement attachés à notre chère Patrie, avons-nous perdu tout espoir ? Non, car il existe de nombreux germes d’espoir, tout d’abord chez nos jeunes, qui s’engagent dans l’Armée à raison de 25000 par an, et dans la réserve citoyenne également, et qui savent qu’en faisant ainsi, cela peut les conduire jusqu’au sacrifice suprême. C’est la raison pour laquelle nous devons garder espoir dans notre Armée, dans notre Police, dans notre Gendarmerie, dans nos services de secours et de lutte contre les incendies, dans notre système de Santé Publique, et leurs personnels, qui tous, malgré des moyens de plus en plus limités, mènent une lutte quotidienne courageuse pour le bien de leurs semblables.
En conclusion, et si l’espoir nous faisait un jour défaut, référons-nous aux paroles prononcées par le Général Charles De Gaulle dans un discours le 14 juillet 1943 : « Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé. »
Claude DUPONT
13 novembre 2022
(1) : Laurent Obertone – journaliste, romancier, auteur de livres très réalistes sur la criminalité, le multiculturalisme et les médias tels que France Orange Mécanique, La France Big Brother, La France interdite, Guerilla (3 tomes).
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